L’explosion actuelle de la violence des mineurs est le point d’aboutissement de la société construite depuis soixante ans, croisement des dimensions migratoires et générationnelles. Le temps présent est le fruit pourri de ces décennies de politique démente, dont le résultat était pourtant prévisible et annoncé par les clairvoyants, ces « fachos », ces « sots racistes », qu’il ne fallait surtout pas écouter.
Toutes les sociétés, par le processus de civilisation, tendent à atténuer la violence, à la transformer symboliquement, à la refouler dans les marges sociales, et à faire en sorte qu’il n’y ait qu’une seule violence autorisée, celle de l’État. Mais la violence actuelle des mineurs est un scandale absolu parce que nous vivons sous l’empire de cette anthropologie rousseauiste bien connue, toujours latente dans le discours idéologique depuis qu’elle est apparue mais devenue vraiment dominante à partir des années 1950, postulant que l’homme naît naturellement bon et que c’est la société qui le pervertit. En conséquence de quoi pour les apprentis-sorciers des « sciences de l’éducation » l’enfant en lui-même est spontanément bon, il ne porte pas de violence, il est étranger à la Bête, il est un petit cœur pur, un ange, et c’est seulement au contact du monde adulte qu’il pourrait se corrompre, découvrir la violence, découvrir la domination. On sait les conneries qui auront pu être engendrées par le cerveau de Jean-Jacques Rousseau et le mal que ce charlatan aura fait, celle-ci en fait partie. Rousseau qui s’est érigé en spécialiste de l’éducation après avoir abandonné ses cinq enfants et ne les avoir jamais élevés, est un archétype de ces escrocs prisés par la pensée gauchiste. Et il y a toujours hélas des gens, impressionnés par l’illusion d’un scientisme, pour suivre des gourous, comme d’autres ont suivi Jésus ou Karl Marx, ce genre d’escrocs au prétexte qu’ils présentent des « idées neuves » même si chacun a pu observer de toute éternité qu’elles sont manifestement fausses. Rousseau aurait été tout autant suivi s’il avait déclaré que le feu mouille.
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