De l’Homme nouveau

Abordons ce concept du point de vue chrétien, du point de vue marxiste, et du point de vue identitaire païen. Mais il faut établir et dater cette comparaison à partir de Marx et non du communisme, parce que le communisme a existé avant Marx, et que le christianisme était en soi un communisme. Oswald Spengler l’avait bien compris, disant que le christianisme est la grand-mère du bolchevisme.

Pour les chrétiens, l’homme nouveau, c’est l’état de l’homme qui s’est dépouillé de l’héritage du péché originel pour revêtir la « sainteté du Christ sauveur ».

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L’astuce finale qui a trompé le peuple

1789-1794, la Révolution est faite. On a vu précédemment dans notre article On vous a dit que la République c’est la démocratie ? que République et Démocratie sont des choses distinctes, que la République n’est qu’un « genre » d’organisation de la société, dont les « espèces » sont les diverses formes possibles de gouvernement, et la démocratie n’est qu’une forme de gouvernement. On a vu que les théoriciens modernes de la République considèrent qu’elle n’existe qu’à partir du moment où un peuple s’est constitué sous ce genre (notre article Un marché de dupes). Et on sait que cette République enfume le peuple par la flatterie en affirmant que c’est lui qui est souverain (notre article Celui qu’on veut duper, on le flatte). Or, comment expliquer et faire accepter au peuple qu’après s’être constitué, il doit se faire représenter par un monarque (collégial, le Directoire – impérial – ou présidentiel) à première vue semblable au despote dont la tête a été tranchée en 1793, et par un système de représentation, la « démocratie », qui n’est en réalité qu’une tromperie ?

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La démocratie représentative, cette admirable mécanique…

Comment faire émerger à partir de millions de volontés individuelles une « volonté générale » et une équipe dirigeante pour l’appliquer ? C’est un euphémisme de dire que l’opération s’avère difficile. Même au sein de très petites communautés – tous ceux qui ont participé à une banale réunion de copropriété le savent – l’opération n’est pas évidente. Elle devient un véritable casse-tête à l’échelle d’une nation. Le « peuple souverain » est une pure construction intellectuelle, il n’a qu’une existence abstraite. Dans la réalité, il existe des individus qui ont chacun leur façon de voir, qui poursuivent chacun leur propre intérêt et qui, tous ensemble, ne font entendre qu’une inintelligible cacophonie. Ce souverain-là n’a aucune possibilité d’expression et aucune capacité de décision. C’est un infirme total.

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On vous a dit que la République c’est la démocratie ?

Tromperie toujours et encore. Il faut expliquer un paradoxe : les philosophes politique de la Modernité, Hobbes, Hegel, Rousseau, Kant, Montesquieu, les pères de la démocratie, ou du moins ceux que l’on vous désigne et qui sont encensés en tant que pères de la démocratie, ne sont pas démocrates. Seuls ceux qui ont fait l’effort de lire intégralement ces auteurs peuvent en faire le constat. Voilà pourquoi c’est ignoré par 95 % sans doute de la population, qui avale dès l’école la fable dispensée à leur sujet. La supercherie est énorme. De ces énormités qui rendent la vérité difficile à croire une fois qu’on la découvre tant le mensonge est installé, selon le principe du « plus c’est gros, plus ça passe »…

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La masse et l’élite

La masse se pousse par le fouet ou s’entraîne, se manipule, par l’idéal : cette dernière solution est plus moderne, c’est elle que les « démocraties » ont choisie. Tocqueville, qui a parfaitement analysé et compris l’affaire démocratique, aurait dû être lu par des millions de Français. S’ils l’avaient fait, le visage de leur pays en aurait été transformé. Ceux qui le tiennent n’ayant pas intérêt à ce que ce soit le cas, on comprend que cet auteur ne soit pas démocratisé dans la masse ; mieux vaut lui donner du roman de gare et du Plus Belle La Vie à la tv… « Non seulement la démocratie fait oublier à chaque homme ses aïeux, explique Tocqueville, mais elle lui cache ses descendants et le sépare de ses contemporains ; elle le ramène sans cesse vers lui seul et menace de le renfermer enfin tout entier dans la solitude de son propre coeur ». Et la démocratie contemporaine est fondée sur le sacro-saint égalitarisme que l’on vend à la masse (l’oligarchie est au-dessus de ça).

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Du berceau au tombeau, dans le bain républicain

On ne dira jamais assez le mal qu’aura fait Rousseau à la France en pavant la voie sur laquelle nous sommes encore menés aujourd’hui. 

La Révolution française, dans sa démarche de limitation puis d’anéantissement du rôle de l’Eglise, a fait via Robespierre la promotion de la religion laïcarde artificielle de l’Être Suprême, entité divine adoptée par la franc-maçonnerie, dont le « delta lumineux » se trouve au sommet de la Déclaration des droits de l’homme de 1789. 

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La séparation des pouvoirs est une fiction

Montesquieu, cette figure chérie des crétins et des salopards qui n’ont que « liberté » et « République » à la bouche, a écrit, prêtez bien attention s’il vous plait : « Lorsque dans la même personne ou dans le même corps de magistrature, la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il n’y a point de liberté ; parce qu’on peut craindre que le même monarque ou le même sénat ne fasse des lois tyranniques pour les exécuter tyranniquement ». Et Montesquieu continue par ailleurs : « Il n’y a point encore de liberté si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance législative et de l’exécutrice… ». On reconnaît sa célèbre théorie de « séparation » nécessaire des pouvoirs. Mais que voit-on dans notre réalité ? Dans les deux cas évoqués, le régime sous lequel nous souffrons, est en parfaite contradiction avec ce que prône son illustre idole du XVIIIe siècle, ces pouvoirs séparés. Démonstration :

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Sacro-sainte majorité…

A dire vrai, le principe de la majorité de « 50 + 1 voix » est une abomination car il laisse toujours une moitié d’insatisfaits obligée de subir ce que lui impose l’autre partie. On ne voit aucune raison de logique et de bon sens pour accepter cette situation. Le seul principe de raison, c’est que ce qui concerne tout le monde doit être décidé par tout le monde. Raison pour laquelle si l’intelligence primait sur les intérêts sordides, le monde devrait être divisé de façon négociée dans un apartheid d’idées, avec des pays conçus sur des bases idéologiques homogènes, chacun allant vivre dans le territoire compatible avec sa conception de la vie, des pays de gauchistes, et des pays de gens normaux, des pays voués à la chienlit, et des pays où règne l’ordre, la droiture, la sécurité. Utopie et théorie direz-vous. C’est pourtant la seule façon de faire envisageable afin que chacun vive heureux. 

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Quelles orientations à court terme ?

La société française est de plus en plus polarisée, de moins en moins réconciliable. C’est la fin d’un double consensus. La fin du consensus social-libéral, celui postérieur aux années 1990, consensus mondialisé. C’est-à-dire un modèle de société qui s’imposait, en tant qu’héritage de l’État-providence qui un peu partout en Occident disait que quel que soient les problèmes que nous ayons, la réponse est toujours socio-économique. Les questions identitaire, économique, existentielle, trouvaient une réponse exclusive dans une matrice matérialiste. Le propre de cette espèce de social-démocratie consistait à dire que le politique n’existe pas, il n’est simplement question que d’ajustements techniques, avec des gens globalement d’accord sur les objectifs et les orientations, les sociaux-libéraux d’un côté, les libéraux-sociaux de l’autre, avec un désaccord relatif sur les méthodes. La mondialisation était pour ces gens l’horizon indépassable de notre temps. Il était inimaginable d’en sortir. Sont tout de même apparus au début des années 1990 des antimondialistes, qui sont rapidement devenus des altermondialistes, et finalement des mondialistes comme les autres, qui avaient tous la même idée que l’on soit de gauche, de centre, de droite : c’est à l’échelle du monde, d’une gouvernance globale, que doit désormais se poser le problème politique, l’espace national est un espace périmé.

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L’État de droit, cette vache sacrée qui est en train de nous tuer

C’est par une loi du 3 janvier 2001 (forfaiture Mitterrand), que le gouvernement français fut autorisé à transformer par ordonnances les directives communautaires de l’Union européenne et à mettre en œuvre dans notre droit, le droit européen. Ainsi, à l’écart du Sénat et de l’Assemblée, qui discutent pendant ce temps d’autre chose, les directives de législateurs sans visage envahissent-elles paisiblement, inondent-elles lentement depuis vingt ans notre Code de la sécurité sociale et de la mutualité, le Code des assurances, le Code rural, le Code du travail, le Code du commerce, le Code civil, sans que nous l’apprenions, sauf à lire l’illisible Journal Officiel. Depuis cette date, 95 % de nos lois n’émanent plus du pouvoir exécutif ou du pouvoir législatif, mais sont des transcriptions dans le droit français des directives de Bruxelles. 

Dans ce cadre d’abandon volontaire de la souveraineté par la classe politique, il est assez fascinant de voir aujourd’hui les références incessantes de la gouvernance à l’État de droit « totemisé », et parce que totemisé à peu près jamais défini. Il lui suffit de dégainer l’argument de l’État de droit pour qu’elle espère dès lors apparemment voir la pensée critique s’éclipser, les hommes et les femmes s’aplatir comme si on avait en effet brandi face à eux un totem devant lequel il faut observer un silence révérencieux. Or, de quoi parle-t-on lorsque l’on parle d’État de droit ? Mais avant, voyons trois épisodes récents qui illustrent le délire autour de ce concept.

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