Notions d’économie

Tout allait si bien naguère dans les verts pâturages boursiers. Pendant la décennie 1990, les conseillers financiers expliquaient à leur clientèle que, « à long terme, le trend (c’est-à-dire la tendance du marché) est toujours à la hausse ». La preuve ? Le graphique des « performances », affichant à l’époque plus 80 % sur les cinq dernières années haussières. La Bourse semblait un excellent moyen de gagner de l’argent… Naturellement, on parlait peu des risques. Cependant, il arrivait qu’avant de succomber à la tentation boursière, un client méfiant évoquât le crash de 1929, de triste mémoire. Le conseiller financier le rassurait sans difficultés : « 1929 ne pourrait pas se reproduire. Les techniques financières ont fait d’immenses progrès depuis cette époque. Aujourd’hui, on se « couvre » contre les baisses avec les « options », et les banques centrales contrôlent parfaitement les cycles économiques ! Au contraire : les petites baisses des marchés sont d’excellentes opportunités d’achat. Souvenez-vous du crash de 1987 : imaginez, si vous aviez acheté quand les cours étaient bas, quelle bonne affaire vous auriez faite ! ». Tout paraissait simple : il suffisait d’ « investir à long terme », et l’on était sûr de gagner. Cette croyance dans le caractère illimité des richesses disponibles présidait également aux faits et gestes du secteur public occidental. Les dirigeants politiques persuadaient les masses accourues des pays pauvres, que la société d’abondance avait définitivement résolu le problème de la production de richesses. Et qu’elles aussi avaient le droit de s’asseoir à la table du festin. « Toute la misère du monde » affluait vers un Occident qui annonçait fièrement l’avènement de la « Nouvelle Solidarité » et de la « Sécurité Sociale pour Tous ». Il semblait admis que les richesses naissaient désormais par génération spontanée.

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1 FRANC = 0,15 euro

Le franc est définitivement mort. C’est ce que proclament les euromonétaristes bien prompts à oublier qu’en politique tout n’est que question de courage, et que ce qu’une loi a fait une loi peut le défaire.

Le franc faisait partie de notre histoire comme de notre imaginaire national, bien au-delà de sa valeur pécuniaire. La première monnaie-or ayant cours légal en France, un écu d’or valant dix sous tournois, est l’oeuvre de Louis IX (1266), revendiquant la frappe monétaire comme instrument de souveraineté… et de libération des Français, qui ne seront plus obligés de payer leurs transactions commerciales importantes en or florentin (florin), vénitien (ducat) ou du Saint Empire romain germanique.

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Du diktat économique

Étymologiquement, économie vient de deux racines grecques qui signifient ordre dans la maison. Dans la hiérarchie des savoirs fixée par la scolastique (réflexion philosophique classique), l’économique, vient après la politique, cette dernière après la morale, laquelle est précédée de la métaphysique. Ceci du fait que l’économie est subordonnée à des principes, à des priorités, à des activités qui lui sont préalables et… supérieures. La sphère économique n’est pas indépendante du reste de la société : encore moins peut-elle, dans un monde normal, lui dicter ses lois. Mais nous ne vivons pas dans un monde normal.

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Du monothéisme à l’universalisme

Faire l’historique qui a conduit du monothéisme à l’universalisme (récupéré par la franc-maçonnerie) dont nous sommes en train de crever, montre clairement le poison qu’a été le christianisme et ses subversions (son relativisme, « tout se vaut ») introduit dans la société traditionnelle, transposé sans discernement aux idées politiques jusqu’à aujourd’hui.

Pour nous, identitaires européens, l’immigration massive et l’islamisation rampante de notre territoire sont les deux périls qui nous menacent directement et immédiatement. Mais ce ne sont que deux mutations d’un cancer qui a commencé à subvertir la civilisation européenne voici deux mille ans pour lui imposer une idéologie qui lui est totalement étrangère, l’universalisme associé à l’égalitarisme. Pour le comprendre, il faut en chercher la source et en identifier toutes les formes pour mieux les combattre, comme les têtes d’un Hydre.

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Végéter et survivre

La vie ne se résume plus qu’à cela pour beaucoup en France en 2023.

« La société du travail est en train de disparaître ». Dans une chronique publiée le 5 septembre dernier sous ce titre dans Les Échos, Antoine Foucher donne des éléments effrayants, chiffres et références à l’appui, sur la dégradation de la situation financière des Français et la maladie économique d’un pays où le travail pour la plupart d’entre nous ne permet plus aucune ascension sociale. On comprend l’hémorragie-expatriation de jeunes actifs notamment vers d’autres pays qui ont conservé une normalité en la matière. Voici l’essentiel de son propos :

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Un ordre où l’économique reste subordonné à l’humain

Comment défendre son peuple si on ne se préoccupe pas de son quotidien ? Toute pensée authentiquement patriote ne peut occulter la gravité de la question sociale, ni ignorer son actuelle mutation. L’ère moderne se caractérise par l’accaparement marchand de la planète par une minorité imbue d’elle-même : l’oligarchie ou hyperclasse qui constitue la tête du Système. Désormais s’imposent la tyrannie de l’Avoir et le despotisme du Fric, grands fossoyeurs de toutes différences. Le déchaînement financiariste et le rôle dissolvant des marchés contribuent aussi à cet arasement des héritages populaires et identitaires.

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Critique et décryptage du système capitaliste

On a beaucoup parlé de la crise financière mondiale, de la crise du capitalisme, ce dernier est-il en crise, mais personne ne se pose la question de savoir – à part quelques figures intellectuelles de notre courant de pensée – si l’exploitation de l’homme par l’homme, l’accumulation et la suraccumulation du capital et du profit, si l’illimitation de l’argent, des objets, de la production et de la consommation, ne sont pas intrinsèques au capitalisme et si finalement le capitalisme ne contient pas en germe sa propre crise. Très souvent, chaque fois que le capitalisme rencontrait une crise et qu’il en a triomphé, ce qu’il a incontestablement fait, il est de coutume de dire que le capitalisme se nourrit de ses crises si bien qu’en définitive les crises sont une bonne chose, elle sont un signe de vitalité, et on s’appuie en général à ce propos sur des théories comme la théorie du cycle de Kondratieff, avec des moments de contraction et de dilatation, ce qui finalement nourrit une espèce de conception « météorologique »  de la crise, les gens entendent dire que l’on est dans la crise comme on dit que l’on est dans le brouillard ou qu’il fait nuit, ou un peu froid, et que tout ça va changer, se réchauffer, que le jour suivant va se lever, etc. C’est vrai souvent, mais ce n’est pas vrai toujours. Et c’est là où il faut faire une différence entre les crises structurelles et les crises conjoncturelles, ces dernières comme leur nom l’indique renvoyant à une conjoncture, bonne ou mauvaise, mais dont on sort sans pour autant changer de système. Les crises structurelles, que l’on appelle aussi crises systémiques, sont d’un autre caractère car ce sont des crises dont on ne parvient pas à sortir en restant à l’intérieur du système qui les a produites. Et c’est à partir de là qu’il faut s’interroger sur le rôle de l’économie, les rapports de l’homme et de l’économie, s’interroger aussi sur le système du capitalisme qui a triomphé de ses compétiteurs pour toute une série de raisons pendant longtemps, mais qui a aussi il faut bien le dire ses contradictions internes qui aujourd’hui paraissent éclater.

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1789 : avant/après, conséquences économiques

Il est maintenant suffisamment établi de longue date que la Révolution française n’a pas été conçue et menée par des gens « éclairés », comme ils se sont qualifiés eux-mêmes, mais par de parfaits crétins malfaisants, dont la descendance est toujours à l’œuvre (on sait l’efficacité des mesures macronistes vantées par l’écrivain pornographe Bruno Le Maire pour « mettre à genoux l’économie russe »). Et dans ce cadre de stupidité accédant au pouvoir, quelles ont été les conséquences générales de la révolution sur l’économie française et ses outils commerciaux ? Négatives.

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Esprit aristo et esprit marchand

Pour comprendre le mal dans lequel nous sommes pris et qui ronge l’Europe, il faut comprendre la distinction historique fondamentale entre le modèle aristocratique et le modèle marchand. Pourquoi le commerce a-t-il une place si importante pour les sémites arabes, juifs, et autres Orientaux ? Le modèle aristocratique est européen, intrinsèque à la trifonctionnalité indo-européenne et à l’organisation féodale de la société. Le commerce à l’inverse est bourgeois, intrinsèque à la mentalité moulée par un contexte géographique, celui du Moyen-Orient.

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Le libéralisme au service de la dissolution des nations

Le libéralisme est la doctrine selon laquelle chaque individu est mû avant tout par son intérêt personnel et doit être laissé libre de le rechercher. Il s’agit donc d’une idéologie individualiste, en rupture radicale avec les postulats sur la base desquels fonctionnaient les sociétés traditionnelles, qui faisaient au contraire prévaloir l’intérêt du groupe. Le libéralisme, certes, ne rejette pas la notion d’intérêt général : mais il affirme que c’est l’addition des intérêts particuliers qui, comme par l’action d’une « main invisible », y conduit naturellement.

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