Plusieurs affaires récentes, que les médias du Système ne peuvent plus taire du fait de leur gravité, la dernière en date étant l’attaque au couteau à Bordeaux ce 10 avril 2024, impliquent des musulmans s’en prenant par le geste ou par la menace à des membres de leur communauté pas assez respectueux des règles de l’islam dans le cadre de cette fin de ramadan. Ces faits s’inscrivent pleinement dans le forcing actuellement mené pour ramener les moins investis parmi les musulmans dans un suivi scrupuleux de la religion mahométane.
Nous avons déjà eu l’occasion de le dire, contrairement à tous ceux qui par ignorance, crainte ou malhonnêteté intellectuelle passent encore leur temps sur les plateaux télé et dans leurs publications à répéter que « l’islamisme ce n’est pas l’islam », l’intégrisme islamique n’est que le suivi rigoureux de tout le contenu textuel et culturel de l’islam, sans entorse ou relâchement sur tel ou tel aspect de ce contenu. L’intégrisme n’est que l’islam « standard » appliqué sans faille. Ce que pratiquent les « intégristes » ne procède pas de textes distincts et différents de ceux des autres musulmans, l’islam est Un et les exigences des « islamistes » en font tout simplement partie. Entre islam et « islamisme » c’est non une différence de nature mais de degré, et les actions qualifiées d’islamistes par le narratif officiel n’existeraient pas sans l’existence de l’islam.
L’intégrisme islamique, travaillé de revanchisme anti-occidental et de jusqu’au-boutisme conquérant, n’a pas surgi en un instant, armé de pied en cape. Il tisse patiemment sa toile d’araignée depuis plus de cinquante ans. Sans que, aujourd’hui encore, de nombreux observateurs et dirigeants politiques ne prennent conscience de la nature et de l’ampleur du phénomène. La première manifestation spectaculaire du réveil de l’islam fut la révolution iranienne de 1979, rendue possible avec la complicité des États-Unis (ayant décidé de se débarrasser du Shah qui rêvait pour son pays d’indépendance pétrolière), et sous l’égide de l’ayatollah Khomeini protégé en France jusqu’à son départ pour Téhéran par le funeste Giscard d’Estaing. Entre la volonté européiste de ce dernier, sa mise en place du regroupement familial, la présence de Simone Veil dans son gouvernement, et l’asile politique octroyé à ce que le chiisme pouvait produire de plus hostile à l’Occident (voir notre article Islam ou Islamisme ?), on se demandera éternellement de quelle eau frelatée ce renégat était fait. Mais refermons cette digression.
Lire la suite « Le renouveau de l’islam dans le monde »