La révolte d’un cerveau

Comme tous les domaines d’activité, l’enseignement en France a subi une incroyable dégradation, c’est un fait parfaitement connu. La pensée gauchiste régnante depuis mai 68 interdisant d’œuvrer à la moindre amélioration des choses (voir également notre autre article Education nationale : petite histoire résumée du désastre), Laurent Lafforgue, éminent mathématicien français, Médaille Fields 2002 (l’équivalent du Prix Nobel pour les mathématiques) fut forcé en novembre 2006 à la démission du Haut Conseil de l’Éducation (HCE) qui l’avait précédemment sollicité, suite à cet email au président du HCE :

Mercredi 16 novembre 2005

Monsieur le Président du HCE,

Je vous remercie de votre message ci-dessous qui nous donne l’ordre du jour de la prochaine réunion.

Je ne peux m’empêcher de réagir sur certains points qui me plongent dans le désespoir.

Le principal est le suivant :

– appel aux experts de l’Éducation nationale : Inspections générales et directions de l’administration centrale, en particulier direction de l’évaluation et de la prospective et direction de l’enseignement scolaire,

Pour moi, c’est exactement comme si nous étions un « Haut Conseil des Droits de l’Homme » et si nous envisagions de faire appel aux Khmers rouges pour constituer un groupe d’experts pour la promotion des Droits Humains.

Je m’explique: depuis un an et demi que j’ai commencé à m’intéresser sérieusement à l’état de l’éducation dans notre pays – en lisant tous les livres de témoignage d’instituteurs et de professeurs que j’ai pu trouver, en recueillant systématiquement tous les témoignages oraux ou écrits d’enseignants avec qui je peux être en contact, en interrogeant moi-même des jeunes pour jauger ce qu’ils savent ou ne savent pas – je suis arrivé à la conclusion que notre système éducatif public est en voie de destruction totale.

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L’ « Educ naze » n’a jamais autant porté son nom

C’est bien connu, la France a « tout mieux qu’ailleurs », y compris bien sûr en matière de système d’instruction. C’est ce que les faussaires manipulateurs gorgés de chauvinisme mal placé n’ont cessé de répéter à l’opinion pendant des décennies. Comme la Sécurité sociale et le système hospitalier vendus pour être les meilleurs au monde ! Mais s’agissant de l’enseignement le classement international Pisa 2023 vient de tomber, et la France y chute à la 23è place en mathématiques et à la 29è en compréhension de l’écrit.

Précisément, à l’image de la Sécurité sociale qui augmente toujours plus ses cotisations pour diminuer ses prestations, l’Éducation nationale a engouffré et continue d’engouffrer toujours plus l’argent public pour sans cesse accroître la masse du sous-prolétariat intellectuel livré sur le marché de chômage et de la délinquance. Au fil des décennies, de plus en plus de profs et de moyens pour de plus en plus d’illettrés et des élèves de moins en moins bien formés. « C’est la plus effroyable pagaille du monde occidental entier », avait déjà dit en son temps le socialiste Michel Rocard en 1982 !

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Il n’y a pas de pensée sans mots

La disparition progressive des temps (subjonctif, passé simple, imparfait, formes composées du futur, participe passé…) donne lieu à une pensée au présent, limitée à l’instant, incapable de projections dans le temps. La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portés à la subtilité de l’expression.

Supprimer le mot « mademoiselle » est non seulement renoncer à l’esthétique d’un mot, mais également promouvoir l’idée qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien. Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée.

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La promotion des incapables

La folie et l’inversion des normes du temps présent n’ont aucune limite outre-Atlantique, au pays du « jackpot judiciaire ». On peut désormais confortablement gagner sa vie en échouant aux examens. Jean-Paul Brighelli, l’auteur en 2005 de La Fabrique du crétin : la mort programmée de l’école, nous apprend que des candidats qui avaient été recalés à l’examen pour être enseignants à New-York, se sont vus attribuer 1,8 milliard de dollars. Une indemnisation à la charge de la ville versée aux aspirants enseignants noirs et latinos qui ont échoué à cet examen d’entrée entre 1994 et 2014, soit 5 200 personnes, et certains ont déjà ainsi reçu jusqu’à 2 millions de dollars. Le comble, c’est que plus ils ont été mauvais, mieux ils sont indemnisés ! Et ceci, tenez-vous bien quant au type d’arguments et à la « logique » insane pris en considération, parce qu’un échec, ça porte atteinte à l’estime de soi, c’est hyper traumatisant. Plus on échoue, plus le traumatisme est important, et plus l’indemnisation doit donc être élevée. Le calcul de l’indemnisation se base sur la rémunération que les candidats auraient touché s’ils avaient été reçus à l’examen, sur le nombre d’années d’enseignement qu’ils auraient effectué, et peut même prendre en compte les années de retraite pour une activité qui n’a donc pas été effectuée.

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Du dressage républicain par l’école

A l’heure où l’homme qui fait office de ministre de l’Éducation nationale, qui a ses enfants à l’École alsacienne, s’attaque aux établissements hors-contrat, derniers bastions qualitatifs de l’enseignement accessibles aux revenus moyens en France, qu’il faut ramener par l’introduction de la diversité la plus ignare au niveau d’abaissement et d’insécurité des établissements publics, on peut relire avec plaisir ces propos sur l’instrumentalisation de l’école, signés de Jacques Heers, l’un des plus grands historiens médiévistes français. Nous renvoyons par ailleurs nos lecteurs à notre article Éducation nationale : petite histoire résumée du désastre répertorié dans la thématique École, Enseignement.

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L’École otage de l’islam

Des enfants de CM1 organisent donc des prières musulmanes et des minutes de silence pour le Prophète Mahomet dans des écoles de Nice. A la faveur de l’offensive islamiste en cours dans les établissements scolaires depuis plusieurs mois à travers le port de vêtements musulmans et actuellement cette hallucinante affaire niçoise, les chroniqueurs de plateaux tv ont timidement évoqué, en se gardant bien d’en citer le contenu, le « fameux » Rapport Obin, qui en son temps déjà disait tout aux autorités sur la situation des établissements scolaires français confrontés au militantisme mahométan. Or, ce rapport a dix-neuf ans, il date de juin 2004.

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Éducation nationale : petite histoire résumée du désastre.

Invariablement, les classements internationaux sur l’enseignement (PISA, Hong-Kong et autres) placent la France à des rangs honteux, en dépit des sommes titanesques consacrées par le pays à l’Éducation nationale. Depuis Jules Ferry, dont le système fut très efficace dans la transmission des savoirs en dépit des intentions idéologiques de ses promoteurs, l’histoire de l’enseignement en France peut aujourd’hui, sous l’action des « pédagogistes » post-soixante-huitards, apprentis-sorciers et véritables charlatans des sciences de l’éducation, se résumer à cette seule formule : Du succès au chaos.

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