Le christianisme tue l’âme

On sait la différence radicale qu’il y a dans la relation au divin entre le monothéisme oriental et le paganisme indo-européen. Sous le premier, le rapport entre l’homme et le Créateur est celui du dominé et du dominant, un rapport masochiste. L’homme face au Créateur est un être soumis et courbé. La phrase de Rémi évêque de Reims baptisant Clovis, « Courbe-toi, fier Sicambre… » n’est pas anodine. Le juif se courbe face à un mur, le mahométan est courbé dans la prosternation, le chrétien culpabilisé et repentant cultive lui aussi la courbure du corps. Rien de tel dans le paganisme, où l’homme se présente aux dieux debout, tête relevée. Comme l’a écrit Pierre Krebs, « Il est aisé de comprendre sur la base de ces données pourquoi l’entendement indo-européen du monde et de la vie ressent instinctivement comme un sacrilège toute conception qui pose l’homme comme esclave d’un dieu omnipotent lui dictant ce qu’il a à dire et ce qu’il a à taire, ce qu’il a à faire et ce qu’il a à laisser. Radicalement antinomique des notions de servilité ou d’humilité qui exigent du chrétien, « asservi à son dieu », la prosternation (Saint Paul, Rom. 6,22), le sentiment religieux des indo-européens est, en effet, indissociable d’une notion de la liberté qui pose l’homme comme maître de sa vie – et de sa mort – et donc de ses actes. « La soumission servile de l’homme à Dieu, dit Hans F. Günther, est une caractéristique des peuples de langues sémitiques », le mot prier dérivant d’ailleurs de la racine abad qui signifie être esclave. Dans les rapports avec leurs dieux, les Indo-européens ne connaissent qu’une seule attitude : celle du face à face. « L’indo-européen ne prie généralement pas à genoux ou ployé en direction de la terre, mais debout avec le regard tourné vers le haut, les bras tendus vers le ciel », car c’est principalement l’amitié et la confiance qui lient le Germain à des dieux que les Grecs considèrent aussi comme des theoi philoi, c’est-à-dire des dieux amis. »

Cette différence fondamentale d’attitude était parfaitement perçue par le IIIe Reich s’inscrivant dans le retour aux références européennes pré-chrétiennes, contre des importations religieuses orientales n’ayant pas à être présentes sur le sol de notre continent, ni légitimes à régenter nos vies comme c’est le cas par une anormalité de l’Histoire depuis dix-sept siècles. Le IIIe Reich s’adressant aux officiers SS publiait les lignes suivantes :

Lire la suite « Le christianisme tue l’âme »

L’islam peut-il dialoguer avec les autres religions ?

Non, la chose est tout simplement impossible sur le plan théologique. Et cela pour une raison très simple et dirimante.

Le dialogue suppose que chaque protagoniste admette ce l’autre dit de lui-même comme étant « sa vérité ». Le chrétien, le païen, tout non-musulman intellectuellement curieux se fait un devoir d’étudier l’islam tel que le présentent les autorités musulmanes et de considérer que tel est l’islam authentique. Le musulman ne peut pas faire la démarche équivalente, parce que sa religion est fondée sur le Coran. Or le Coran est pour les musulmans la parole même de Dieu : ce que dit le Coran des autres religions est donc forcément la vérité pour le musulman.

Lire la suite « L’islam peut-il dialoguer avec les autres religions ? »

Cosmogonie hellénique et sémitique : une opposition fondamentale

L’histoire a-t-elle déjà un sens prédéterminé ou nous faut-il construire ce sens ? Il n’y pas une philosophie de l’histoire, il y a des philosophies à propos de l’histoire. Et il y a autour de ces thèmes-là des différences très importantes depuis la plus haute Antiquité entre divers types de langues et de civilisations. Si l’on examine la manière dont l’Antiquité grecque (VIe/VIIe siècles avant l’ère chrétienne) examinait cela, on peut jeter un œil sur la théogonie d’Hésiode qui est une généalogie du monde, puis des dieux, puis des hommes, une généalogie inaugurée par un personnage non vivant mais tout à fait central, qui est Chaos, terme qui désigne de l’imprononçable, de l’incompréhensible, de ce dont on ne peut pas faire la théorie, de ce dont on ne peut pas parler. Le Chaos de la théogonie d’Hésiode n’est pas un désordre, contrairement au sens que le mot a pris sous la mauvaise traduction de l’hébreu au grec par les rabbins à Alexandrie (la « traduction des septante ») du terme hébraïque tohu-bohu (désordre) en reprenant le terme grec Chaos.

Entrer dans l’Histoire, c’est entrer dans un héritage, c’est entrer dans le fleuve d’Héraclite, dans ce que nous devons construire, avec les moyens dont nous héritons, mais avec l’inconnu du devenir lequel n’a pas de sens prédéterminé. Tout comme nous Occidentaux païens, les Asiatiques, les Chinois, les Japonais ne considèrent pas davantage qu’il y ait un sens de l’histoire, un développement et une fin qui serait le terme d’un immense progrès de l’humanité entière vers sa propre salvation. Ce temps linéaire n’existe pas dans le monde jusqu’à la naissance du monothéisme chez les sémites. La théorie du sens de l’histoire va évidemment se retrouver dans le christianisme, et de là dans une version laïcisée chez la gauche avec sa conviction de la « marche inéluctable du progrès ».

Lire la suite « Cosmogonie hellénique et sémitique : une opposition fondamentale »

Le tombeau de Jésus

Le philosophe de gauche Michel Onfray dans son dernier un ouvrage (Théorie de Jésus – Biographie d’une idée, Éditions Bouquins novembre 2023) argue que Jésus, Yeshua ben Yosef de son vrai nom, n’est qu’un mythe religieux, que l’homme n’a pas existé historiquement. Par ailleurs, la formidable enquête effectuée par Simcha Jacobovici et Charles Pellegrino publiée dans l’ouvrage Le Tombeau de Jésus (Michel Lafon, 2007) et complétée par un film documentaire produit par le célèbre cinéaste James Cameron (qui a rédigé la préface du livre) traite de la très probable découverte du tombeau du Christ dans une crypte vieille de 2 000 ans et abritant dix ossuaires dont six portent une inscription. Ce tombeau juif mis au jour par un bulldozer en 1980 lors de la construction du nouveau quartier de Talpiot-Est, à mi-chemin entre la vieille ville de Jérusalem et Bethléem, a fait l’objet d’une enquête multidisciplinaire extrêmement fouillée s’appuyant sur diverses expertises réalisées par des chercheurs réputés (on devine bien que vu l’importance du sujet et ses conséquences possibles, le Vatican et l’État d’Israël n’ont n’a pas confié ça à des amateurs) pour leurs compétence et leur indépendance, et de toutes disciplines ; archéologues, théologiens de diverses obédiences, analystes statistiques et spécialistes en A.D.N. De ces divers travaux qui se sont échelonnés sur plusieurs années, il ressort que…

Lire la suite « Le tombeau de Jésus »

Des Dieux anciens au Père Noël

La conquête de l’Europe par le christianisme a été une conquête violente et nos lecteurs ont sans doute en mémoire les féroces campagnes menées par Charlemagne contre les Saxons, campagnes qui s’étalèrent sur 33 ans, marquées dans un premier temps en 772 par la prise de la Citadelle d’Eresburg suivie de l’abattage d’Irminsul (sans doute un frêne immense) vénéré par les Saxons. Mais, révoltes et soulèvements se succédant, des massacres et des déportations aboutirent à la soumission et au baptême de leur chef, Widukind, en 785. Après de nouveaux épisodes sanglants, la paix ne fut acquise, après mixage des Francs et des Saxons, qu’à la signature de la paix de Salz en 803. Pour autant, les conversions furent imposées de force selon les prescriptions du Capitulaire rédigé en 785 assorties de punitions et de sanctions diverses. En fait, le choix se limitait entre la conversion ou la mort. Le christianisme eut ensuite à faire aux « dissidents », baptisés « hérétiques » et ce furent, entre autres, les croisades contre les Cathares, puis les protestants, et l’instauration de l’Inquisition avec ses funestes bûchers. 

Lire la suite « Des Dieux anciens au Père Noël »

Du monothéisme à l’universalisme

Faire l’historique qui a conduit du monothéisme à l’universalisme (récupéré par la franc-maçonnerie) dont nous sommes en train de crever, montre clairement le poison qu’a été le christianisme et ses subversions (son relativisme, « tout se vaut ») introduit dans la société traditionnelle, transposé sans discernement aux idées politiques jusqu’à aujourd’hui.

Pour nous, identitaires européens, l’immigration massive et l’islamisation rampante de notre territoire sont les deux périls qui nous menacent directement et immédiatement. Mais ce ne sont que deux mutations d’un cancer qui a commencé à subvertir la civilisation européenne voici deux mille ans pour lui imposer une idéologie qui lui est totalement étrangère, l’universalisme associé à l’égalitarisme. Pour le comprendre, il faut en chercher la source et en identifier toutes les formes pour mieux les combattre, comme les têtes d’un Hydre.

Lire la suite « Du monothéisme à l’universalisme »

Le bon remède suppose le bon diagnostic

Le christianisme est une condition mentale. Pas n’importe quelle condition mentale, mais celle-là même qui nous a amenés à ne pas contrôler nos propres nations et la direction de notre destin. Tout ce que nous voyons se produire maintenant sous la houlette des mondialistes, « black lives matter », « antifas », etc. n’est qu’une continuation de ce que le christianisme a d’abord infligé à notre peuple. Calomnie et diffamation de notre héritage, tout comme les chrétiens ont condamné la vénération de nos ancêtres et les ont considérés comme de mauvais esprits. Volonté de destruction (ou de souillure, à la peinture) de nos monuments, tout comme les chrétiens ont détruit nos temples et nos piliers sacrés. Nous remplacer dans nos arts, spectacles et représentations de personnages romanesques ou historiques, Omar Sy en clone contemporain d’Arsène Lupin, tout comme les chrétiens ont remplacé nos déesses et héros par des saints inventés. Être né dans la « culpabilité blanche », prolongement de l’esprit de péché originel reconditionné…

L’Église est la grande métisseuse comme l’a qualifiée avec une parfaite lucidité Louis-Ferdinand Céline. Le concile Vatican II a d’abord distillé son poison dans les ballons chimiques d’une théologie française des années 1950. Mais qu’a donc de particulier cette terre de France pour être systématiquement le foyer de propagation des bacilles qui infectent l’Occident ? Nous ne pouvons pas avancer avec le nationalisme si nous permettons au même état mental qui a causé notre situation d’occupation mondialiste, de demeurer parmi nous. Les manipulateurs mondialistes sont un problème, la submersion migratoire africaine et musulmane est un problème, mais aucun d’eux n’aurait un impact sur nos vies si notre continent ne vivait pas sous la maladie du christianisme. Nous luttons pour sortir d’une maladie invalidante.

Lire la suite « Le bon remède suppose le bon diagnostic »

Pureté/Impureté, cette obsession sémite

A la rubrique connaissance de l’ennemi, abordons aujourd’hui les notions de pureté et d’impureté dans le monde sémite. Elles sont partout dans la pensée de ce Proche-Orient qui a inventé le monothéisme. A commencer évidemment par le monde religieux juif, auquel l’islam a emprunté l’idée. Notions totalement étrangères à la pensée polythéiste païenne.

Le Rav Ron Chaya expliquait dans une de ses vidéos que les toilettes, bien sûr, mais aussi la douche, étant des lieux chargés par l’impureté puisque l’on y urine, étaient des endroits où il ne fallait pas avoir une seule pensée pour Dieu. Notons au passage l’absurdité de cette recommandation, puisque dès que vous songez à éviter d’avoir une pensée pour Dieu sous la douche, c’est trop tard, vous y avez pensé. Mais ils ne sont pas à une contradiction près.

Lire la suite « Pureté/Impureté, cette obsession sémite »

Les grosses ficelles du monothéisme

On n’insistera jamais assez sur le fait que les révélations du monothéisme ne recèlent pas la moindre preuve de divinité ou d’origine divine. Mais admettons néanmoins, pour le besoin de notre propos, que quelque chose ait été révélé à une certaine personne et pas révélé à d’autres. Ce n’est une révélation que pour cette personne seulement. Quand elle le raconte à une deuxième personne, la deuxième à une troisième, la troisième à une quatrième et ainsi de suite, cela cesse d’être une révélation. Ce n’est une révélation que pour la première, et « ouï-dire » pour toutes les autres et par conséquent elles ne sont pas tenues d’êtres crédules.

Lire la suite « Les grosses ficelles du monothéisme »

Du polythéisme à la monolâtrie exclusive

Jean Soler est un écrivain, théologien et philosophe des monothéismes. Après une carrière de diplomate culturel qui l’a conduit notamment en Israël et en Iran, il s’est consacré à la rédaction d’ouvrages qui souhaitaient bouleverser la connaissance de la Bible, déchiffrer les origines de la croyance en un Dieu unique et expliquer pourquoi, selon lui, le monothéisme incline à la violence (voir également nos autres articles Monothéisme, le totalitarisme premier et L’intolérance des monothéismes, répertoriés dans la thématique Monothéisme). Dans Pourquoi le monothéisme ? il écrit :

Lire la suite « Du polythéisme à la monolâtrie exclusive »