Esprit Sudiste

Un esprit rebelle, digne d’intérêt et d’admiration au sein de la nation américaine pour nous-autres Européens (la seule chose que nous puissions y déplorer est qu’ils soient des suiveurs de Jésus). Un esprit très éloigné du pouvoir de Washington, un esprit d’enracinement, de terroir, de patriotisme (tellement dénigré ici en France), d’identité, pas celui du métrosexuel cosmopolite new-yorkais, de la civilisation du béton, des mégalopoles violentes insécures, mais celui du peuple simple et authentique, qui ne renonce pas à ses libertés, magnifiquement évoqué dans des chansons du groupe de rock Lynyrd Skynyrd dont voici les traductions…

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Recommandation de lecture

« Ce que j’appelle Sparte, c’est la patrie où les hommes sont considérés en raison de leurs qualités viriles qui sont mises au-dessus de toutes les autres. Ce que j’appelle les Sudistes, ce sont les hommes qui s’efforcent de vivre selon la nature des choses qu’ils ne prétendent corriger qu’en y ajoutant de la politesse et de la générosité. »

Voilà expliqué, par l’auteur lui-même, le titre a priori obscur de cet ouvrage. Sparte est une idée, c’est une attitude devant la vie, le refus de la médiocrité, la reconnaissance de l’inégalité des hommes devant l’épreuve, le mépris de la mort ; c’est une image que l’on se fait de l’humain et qui doit servir de guide.

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Nous avons vu La Passion de Dodin Bouffant

Film franco-belge sorti en 2023, selon le scénario du réalisateur d’origine vietnamienne Tran Anh Hung, avec Juliette Binoche et Benoît Magimel. Le film est sélectionné pour représenter la France (il arrive encore des choses normales dans ce pays) aux Oscars 2024 dans la catégorie du Meilleur film en langue étrangère. Et il y a de quoi !

Nous sommes en 1885, au cours de la vie d’un célèbre gastronome, Dodin Bouffant, et de sa cuisinière, Eugénie, entre amour pour la cuisine, amour de ce couple, et amour du don aux convives formant le cercle d’amis de Dodin. L’esthétique du film est superbe, comme savent la soigner les réalisateurs asiatiques (Wong Kar-wai, Zhāng Yì-Móu, Mika Ninagawa…). L’évocation des recettes, qui donnent l’eau à la bouche, n’est pas sans rappeler les menus décrits par Umberto Eco dans son roman Le Cimetière de Prague où Simonini, fin gastronome de la fin du XIXe siècle lui aussi, a son rond de serviette dans quelques grandes tables parisiennes. Le film évoque les grands noms d’Antonin Careme, Auguste Escoffier, et met à contribution le chef Pierre Gagnaire (14 étoiles au Guide Michelin) en tant que conseiller technique, également mis en scène dans un personnage d’officier de bouche.

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Nous avons vu Gueules noires

Film français de Mathieu Turi sorti en 2023, avec inévitablement quelques noms du gauchisme cinématographique national, se déroulant dans les houillères du Nord en 1956. Sur une idée originale s’inspirant du Mythe de Cthulhu, avec la figure du scientifique adorateur des Grands Anciens tentant de ramener à la surface une entité maléfique emprisonnée dans une crypte souterraine dont il a localisé l’emplacement, et instrumentalisant la direction et le personnel de la mine dans laquelle se trouve cette crypte oubliée. L’utilisation des lieux (Wallers, Oignie, Bruay-la-Buissière et son Musée de la Mine) et des galeries minières par le réalisateur est réussie, donnant une bonne restitution historique. Les amoureux du Nord et de la culture du travail minier devraient apprécier. L’aspect fantastique aurait mérité davantage moyens, numériques notamment, mais nous sommes en France, où les budgets n’ont rien de commun avec ceux de Hollywood. Malheureusement, le film n’échappe pas à la propagande gauchiste omniprésente dans la production cinématographique française, en l’occurrence par un ethnomasochisme écœurant traduit par la présentation de mineurs Français en beaufs grossiers, cupides, violents, malhonnêtes, tandis que dans l’équipe un mineur immigré, jeune Marocain ayant quitté son bled, est évidemment le plus intelligent, le plus vertueux, qui acquiert par quelques observations le savoir universitaire d’un archéologue dans le décryptage de symboles hiéroglyphiques présents dans le carnet de notes du vilain scientifique, etc. La manœuvre est tellement grosse et grotesque qu’on se demande toujours comment ils peuvent oser. A regarder tout de même, avec toutes les réserves sur l’aspect politiquement orienté du film.

Hergé et le communisme

En envoyant Tintin en Russie soviétique, en 1929, Hergé son génial créateur fait preuve d’une lucidité incontestable sur le bolchevisme mais, comme le note pertinemment Jean Mabire, « il reste pourtant très modéré quand on connaît la réalité de la Guépéou et du Goulag ».* Stéphane Courtois et les autres historiens de gauche, auteurs du Livre noir du Communisme, iront bien plus loin, soixante-dix-ans plus tard, dans la dénonciation des crimes bolcheviques, notamment commis au moment où Tintin part pour le « pays des soviets ». 

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Napoléon de Ridley Scott

Nous sommes allés voir le Napoléon de Ridley Scott. C’est un bon film. Joaquin Phoenix incarne très bien le personnage. La réalisation et la restitution décors sont parfaites. La seule chose à regretter est cette manie que l’on voit dans de nombreux films historiques de ternir/griser la colorimétrie de l’image pour faire « ancien » alors que les couleurs des costumes sont au réel tellement vives et belles.

Le film fait en France l’objet de nombreuses critiques négatives excessives injustifiées selon notre point de vue. Il nous semble que ces critiques doivent émaner de trois types de personnes : 

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Florilège nietzschéen

Quelques citations et extraits de Nietzsche (1844 – 1900), extraordinaire visionnaire, figurent déjà dans notre riche rubrique Paroles d’Or. Cela demeurait insuffisant tant il y a à citer émanant de cet auteur cher à notre famille de pensée. Voici donc en complément une sélection enrichie de ses paroles. Celui qui découvre Nietzsche aujourd’hui est frappé par la concordance de son propos avant-gardiste avec le temps présent. On appréciera notamment dans ce florilège la reformulation nietzschéenne avant l’heure du « en même temps » macroniste (« malades… du moderne ou-et-non »), et la parfaite description de l’homme occidental actuel avachi. Nous ne pouvons pas lire enfin l’une de ses phrases sans penser à l’action sournoise de la franc-maçonnerie et de ses idéaux : « Seul ce qui est sale a besoin de se cacher »…

La démocratisation de l’Europe engendrera un type d’hommes préparés à l’esclavage au sens le plus raffiné du mot.

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Langue et identité

La langue française subit deux attaques, celle des concepteurs de l’écriture inclusive, soldats de l’indifférenciation et du mondialisme destructeur des identités ; et celle de la submersion migratoire extra-européenne, des « crapauds » de quartiers sensibles, qui en fait un usage abâtardi, d’une vulgarité à vous faire saigner les oreilles, et qui se répand à une partie de la jeunesse blanche baignée par ce melting-pot. On se passera d’en donner des exemples, pour préférer publier ces quelques passages signés Aymeric Chauprade :

La langue est l’une des composantes fondamentales de l’identité des peuples et des ethnies. Elle est l’un de leurs caractères différenciateurs les plus évidents, et en cela peut-être, leur principal caractère de définition identitaire. La langue est sans doute la propriété fondamentale d’un peuple, son bien le plus précieux. Un peuple qui perd sa langue perd non seulement son âme, mais aussi sa qualité de peuple différencié. La langue est un élément fondamental de définition identitaire.

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La Science-Fiction est la description de la réalité

Il y a seulement quelques années, seuls les plus éclairés dans le corps social, ceux vraiment dotés d’esprit critique et de culture littéraire, connaissaient et citaient des auteurs tels que Huxley, Orwell, Zamiatine, pour signaler combien notre monde actuel se met à ressembler à leurs romans dystopiques de société totalitaire (nous avons eu l’occasion d’évoquer ce sujet dans de précédents articles, dont Huxley, Orwell, faux prophètes). Autrefois, il y a seulement vingt ou trente ans, quand on pensait Science-Fiction et romans d’anticipation, on pensait le sujet très éloigné de la réalité, que cela appartenait au domaine de l’évasion. Or, la Science-Fiction et les romans d’anticipation sont peut-être en définitive les littératures les plus politiques qui soient, qui permettent d’anticiper l’avenir. En effet, à ce jour tout ce qui existe de par la réalisation de l’homme a été dans le passé de la Science-Fiction, il n’y a pas de contre-exemple. Ce qui veut dire, si cette loi ne finit pas par être démentie, que tout ce qui est de la Science-Fiction actuellement existera dans le futur. Et là, le sujet devient particulièrement inquiétant, avec le développement du numérique, de la télésurveillance, de l’intelligence artificielle, de la robotique, du transhumanisme, le monde décrit dans Terminator, par exemple, prend l’allure du possible.

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Chronique Ciné Le Dernier Voyage du Demeter

Ou quand l’acharnement à promouvoir « l’homme noir » dans le cinéma de cet Occident malade, vire au grotesque absolu. Le 23 août dernier sortait dans les salles en France Le Dernier Voyage du Demeter, film américain de André Øvredal (scénariste, producteur et réalisateur norvégien), Bragi F. Schut et Zak Olkewicz (scénaristes), adaptation du chapitre 7 Journal de bord du Demeter de Varna à Whitby (The Captain’s Log) du roman Dracula de Bram Stoker publié en 1897. Et voici ce que ces trois compères ont fait de notre génial roman fantastique.

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