De la Civilisation

« Les civilisations se valent toutes » affirmait l’anthropologue Lévy-Strauss, avant de démentir ces propos à la fin de sa vie dans un article du Figaro opportunément oublié. Si l’on parle encore (de moins en moins) des civilisations, il est politiquement très incorrect de faire référence à la civilisation. En effet, un tel concept renvoie nécessairement à un jugement de valeur, et à une hiérarchie, avec ses capables et ses moins capables.

Civilisation… le mot, pourtant, signifie clairement : action de civiliser ; soit, selon la définition du dictionnaire Robert, « faire passer une collectivité à un état social plus élevé » dans l’ordre moral, intellectuel, artistique, technique.

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Occident dégénéré

La haine de l’Occident envers la Russie trouve sa source dans le rejet par Vladimir Poutine des dérives sociétales occidentales, défendant farouchement les valeurs traditionnelles.

Son crime aux yeux de l’Occident ? S’opposer à la propagation de la décadence qui a pris racine à l’Ouest depuis son accession au pouvoir en 2000.

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Les cinq branches de notre Europe

L’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne accueille une promotion de stagiaires étudiants sur deux ans. Contre des frais engagés, les participants doivent réserver quelques samedi et dimanche pour suivre des cours et autres allocutions. Chaque inscrit s’engage en outre à réaliser un travail personnel sous la forme d’un essai concis, d’un court-métrage, ou la tenue d’une exposition ou d’un séminaire.

À l’occasion de leur colloque du 6 avril 2024, Cloé, de la promotion Richard Wagner, a exposé son travail. Ses bannières représentent les 5 grandes racines culturelles de notre civilisation européenne :

– les Celtes, ces glorieux guerriers qui partaient au combat au son des carnyx pour effrayer leurs ennemis et se donner du courage ;

– les Grecs, peuple de philosophes et de bâtisseurs qui outre l’ordre corinthien et ses temples fabuleux nous ont légués les ouvrages fondateurs de notre pensée et de notre imaginaire ;

– les Romains, l’aigle impérial qui a dominé toute l’Europe et lui a imposé une loi commune ;

– les Germains, qui ont repris le flambeau de l’empire après le chaos, rénovateurs des libertés et des croyances antiques, fondateurs d’une nouvelle aristocratie ;

– les Slaves indomptables, épris de liberté dans l’immensité des steppes, cavaliers rugueux et forts dans le pays du soleil de minuit et des contrées glaciales.

Voici les cinq branches qui composent notre Europe, ressourçons-nous dans les racines de notre passé pour bâtir notre futur et transmettre la fierté de notre identité à nos enfants !

De plume et de plomb

Les paroles de l’ennemi sont, comme lui, sourdes, hypocrites, ambiguës et venimeuses. Les nôtres sont claires, belles, véhémentes et joyeuses dans leur fermeté.

Les paroles de l’ennemi sont le râle d’une civilisation empoisonnée et mourante. Nos slogans, poétiques de combat, pour une renaissance future et lumineuse.

L’ennemi parle avec des euphémismes lâches et malveillants. Son babillage médiocre, plein de niaiseries pédantes, sonne à nos oreilles comme un vent puant et agaçant.

Quand l’ennemi parle migrants, éco-durable, inclusif, mondialisation ou multiculturel, on sait qu’il parle en réalité d’invasion, d’arnaque, de dictature et de génocide.

Aux paroles sombres et venimeuses de l’ennemi nous opposons les paroles d’espoir, de combat et de beauté.

Quand il dit sécessionnisme, nous répondons Patrie. Quand il dit constitutionnel, nous répondons National. Quand il dit marchés, nous répondons Justice. Quand il dit virus ou climat, nous disons Liberté. Quand il dit tolérance ou tranquillité, nous répondons Révolution.

Jose-Luis Antonaya

L’épopée Viking

Tout homme a dans le coeur un guerrier qui someille. Chacun porte au fond de lui des buts de guerre qui enchantent ses rêves.

Les Vikings furent des navigateurs scandinaves originaires de Norvège, de Suède et du Danemark. Leurs raids et colonies eurent un impact significatif sur différentes cultures en Europe. Leur influence s’étendit jusqu’aux régions méditerranéennes autour de l’an 790 à l’an 1100. Le terme Viking s’applique uniquement à ceux qui naviguaient afin de piller des territoires étrangers. Seuls les auteurs anglais employaient cette désignation, elle n’était utilisée dans aucune autre culture. La plupart des Scandinaves n’étaient pas des Vikings. Ceux qui commerçaient avec d’autres peuples étaient connus sous le nom de Nordmen, Northmen (hommes du Nord) ou d’autres termes désignant leurs origines.

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S’instruire pour vaincre

Selon Thucydide citant un roi de Sparte, une nation qui fait distinction entre ses érudits et ses guerriers verra ses réflexions faites par des lâches et ses combats menés par des imbéciles.

Les devantures des librairies témoignent du Grand Effondrement de l’instruction en France. Plusieurs titres évoquent une cruelle réalité, l’indéniable déclin scolaire, avec Jean-Paul Brighelli auteur de La Fabrique du crétin – Vers l’Apocalypse scolaire Tome 2 (après La Fabrique du crétin – La mort programmée de l’école publié en 2005), La grande garderie de Lisa Kamen-Hirsing, en passant par Eve Vaguerlant auteur de Un prof ne devrait pas dire ça : Choses vues et tues dans l’Éducation Nationale

Le constat est accablant. Qu’elle soit publique ou privée sous contrat, l’école percluse d’injonctions officielles politiquement correctes en faveur du « climat », de la planète, du « vivre-ensemble », voire des punaises de lit stigmatisées, plonge dans la plus grande médiocrité. Ce désastre magistral frappe plusieurs générations, et affecte directement le militantisme nécessaire à la remise à l’endroit du pays. Le pouvoir forme des idiots moulés dans le conformisme, prêts à avaler la pensée prémâchée qu’il fait servir par tous les canaux possibles, c’est à son avantage, c’est autant de monde qui ne se révoltera pas.

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Le christianisme tue l’âme

On sait la différence radicale qu’il y a dans la relation au divin entre le monothéisme oriental et le paganisme indo-européen. Sous le premier, le rapport entre l’homme et le Créateur est celui du dominé et du dominant, un rapport masochiste. L’homme face au Créateur est un être soumis et courbé. La phrase de Rémi évêque de Reims baptisant Clovis, « Courbe-toi, fier Sicambre… » n’est pas anodine. Le juif se courbe face à un mur, le mahométan est courbé dans la prosternation, le chrétien culpabilisé et repentant cultive lui aussi la courbure du corps. Rien de tel dans le paganisme, où l’homme se présente aux dieux debout, tête relevée. Comme l’a écrit Pierre Krebs, « Il est aisé de comprendre sur la base de ces données pourquoi l’entendement indo-européen du monde et de la vie ressent instinctivement comme un sacrilège toute conception qui pose l’homme comme esclave d’un dieu omnipotent lui dictant ce qu’il a à dire et ce qu’il a à taire, ce qu’il a à faire et ce qu’il a à laisser. Radicalement antinomique des notions de servilité ou d’humilité qui exigent du chrétien, « asservi à son dieu », la prosternation (Saint Paul, Rom. 6,22), le sentiment religieux des indo-européens est, en effet, indissociable d’une notion de la liberté qui pose l’homme comme maître de sa vie – et de sa mort – et donc de ses actes. « La soumission servile de l’homme à Dieu, dit Hans F. Günther, est une caractéristique des peuples de langues sémitiques », le mot prier dérivant d’ailleurs de la racine abad qui signifie être esclave. Dans les rapports avec leurs dieux, les Indo-européens ne connaissent qu’une seule attitude : celle du face à face. « L’indo-européen ne prie généralement pas à genoux ou ployé en direction de la terre, mais debout avec le regard tourné vers le haut, les bras tendus vers le ciel », car c’est principalement l’amitié et la confiance qui lient le Germain à des dieux que les Grecs considèrent aussi comme des theoi philoi, c’est-à-dire des dieux amis. »

Cette différence fondamentale d’attitude était parfaitement perçue par le IIIe Reich s’inscrivant dans le retour aux références européennes pré-chrétiennes, contre des importations religieuses orientales n’ayant pas à être présentes sur le sol de notre continent, ni légitimes à régenter nos vies comme c’est le cas par une anormalité de l’Histoire depuis dix-sept siècles. Le IIIe Reich s’adressant aux officiers SS publiait les lignes suivantes :

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Europe et Occident, un divorce indispensable

Occident et Europe sont deux mots auxquels on attribue souvent le même sens. Il est vrai que pendant très longtemps, l’Occident a coïncidé avec l’idée de civilisation européenne. Mais est-ce encore le cas aujourd’hui ? De réalité civilisationnelle inscrite dans une terre bien particulière, l’Occident n’est-il pas devenu de nos jours un projet et un mode de vie à part entière non seulement distinct de la civilisation européenne mais même surtout opposé à elle ? Et si, pour vivre, l’Europe devait se défaire de l’Occident ?

« La vieille tradition se trompe : l’Occident n’est plus européen, et l’Europe n’est plus l’Occident. Dans sa marche vers l’Ouest, le soleil de notre civilisation s’est terni. Parti d’Hellade, investissant l’Italie, puis l’Europe occidentale, puis l’Angleterre, et enfin, ayant traversé les mers, s’étant installé en Amérique, le centre de l’Occident (mot à mettre en guillemets de l’autre modèle) s’est lentement défiguré. Aujourd’hui, comme le comprit Raymond Abellio, c’est la Californie qui s’est installée comme épicentre et comme essence de l’Occident. Terre pacifiée des bords du Pacifique, elle est le symbole de ce bonheur où meurt notre civilisation ; terre de la fin de l’histoire, et terre hollywoodienne du simulacre, elle marque l’asymptote qui monte jusqu’à la folie, de la société marchande, de la société du spectacle, et du cosmopolitisme. » – Guillaume Faye, L’Occident comme déclin

Sans avoir forcément lu le livre d’Oswald Spengler Le déclin de l’Occident, tout le monde a déjà entendu cette expression. Quand on n’appartient pas aux idées de l’oligarchie politique qui tient la France depuis 1945, il s’agit en effet d’une expression que l’on accepte généralement sans prendre la peine d’y réfléchir profondément. Les raisons de parler de déclin de l’Occident sont nombreuses, on pensera notamment au bouleversement démographique de l’Europe, au vieillissement de la population européenne, à la fin de la culture classique et à ce que Renaud Camus nomme « la grande déculturation », au déclin du courage, etc. 

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L’Übermensch contre l’éthique chrétienne

Dans les couloirs labyrinthiques de la moralité, le Surhomme, l’Übermensch de Friedrich Nietzsche apparaît comme un contraste frappant avec l’éthos chrétien dominant, remettant en question ses principes fondamentaux et exposant ce qu’il perçoit comme les faiblesses inhérentes du cadre moral chrétien. Nietzsche, avec sa critique implacable, nous invite à remettre en question le dogme chrétien qui s’est enraciné dans la psyché collective, et à considérer plutôt l’alternative libératrice de l’Übermensch. 

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Recommandation de lecture

« Ce que j’appelle Sparte, c’est la patrie où les hommes sont considérés en raison de leurs qualités viriles qui sont mises au-dessus de toutes les autres. Ce que j’appelle les Sudistes, ce sont les hommes qui s’efforcent de vivre selon la nature des choses qu’ils ne prétendent corriger qu’en y ajoutant de la politesse et de la générosité. »

Voilà expliqué, par l’auteur lui-même, le titre a priori obscur de cet ouvrage. Sparte est une idée, c’est une attitude devant la vie, le refus de la médiocrité, la reconnaissance de l’inégalité des hommes devant l’épreuve, le mépris de la mort ; c’est une image que l’on se fait de l’humain et qui doit servir de guide.

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