Éléments sur le national-socialisme hitlérien

Dans quels domaines la division ou l’unité sont-elles acceptables ou pas ? Païens, nous sommes les premiers à contester et condamner la prétention totalitaire des monothéismes à vouloir imposer leur vision du divin et leur pratique cultuelle à l’ensemble des nations de la Terre, démarche caractéristique des prosélytismes chrétien et musulman en particulier. Cette « unité » là n’est pas souhaitable, elle est une contrainte malsaine qui viole les consciences. Il est naturel que chaque peuple à travers le monde puisse vivre avec le bagage religieux et spirituel qu’il a développé, sans chercher à l’imposer à autrui, et dans ce cas il ne s’agit pas de division mais de diversité. Il en va tout autrement en matière de politique intérieure. Nous ne savons que trop combien la division au sein d’un peuple est source de conflits. Et ce modèle de division idéologique est celui des démocraties, qui laissent par leur système d’alternance une moitié de la population toujours insatisfaite et obligée de subir ce que lui impose l’autre moitié. 

L’harmonie et la tranquillité dans le corps social naissent de l’absence de divergences fondamentales. Les sociétés occidentales actuelles savent ce qu’il en coûte de perdre son homogénéité culturelle et idéologique. Les Français sont divisés, et aucune vie harmonieuse ne leur est possible dans cette situation ; l’habitant soucieux de l’identité de son pays s’oppose au maire communiste et au pouvoir félon qui veulent imposer dans son village un centre d’accueil de jeunes mâles extra-européens, le militant écolo-taré qui se colle la main sur le goudron d’une route rend fou d’énervement l’automobiliste bloqué pour cette raison, le vaccinolâtre crédule et sans cervelle rêve d’imposer ses injections « anti-Covid » à ceux qui n’en veulent pas… La multiplicité des chapelles crée autant de conflits croisés entre les gens. A l’échelle d’un pays, l’unité de pensée est préférable. Oh, bien sûr, ce modèle d’unité ne convient pas à ceux qui sont en désaccord avec lui, il y a toujours des gens pour préférer le chaos à la recherche d’harmonie.

Au vu des brillants résultats du modèle démocratique, il n’est donc pas iconoclaste de s’interroger en comparaison sur le contenu d’autres modèles, la tyrannie, le modèle impérial, et en l’occurrence aujourd’hui le national-socialisme hitlérien.

Le national-socialisme a choisi l’unité du peuple, sous la direction d’un parti unique et d’un chef. Il ne s’agit en fait, ni plus ni moins, que du principe monarchique, sans le droit divin et la transmission héréditaire de la couronne. Le parti est la courroie de transmission vers le peuple de la volonté du Führer ; et c’est de même par l’intermédiaire de cette courroie que le peuple manifeste sa confiance en son Führer. C’est la définition même du « Führer-Prinzip ». Il faut aussi réduire ou faire disparaître les intermédiaires, que plus rien ne fasse écran entre le peuple et son chef. Celui-ci devient alors la voix de son peuple, par laquelle s’exprime la volonté populaire. Par ailleurs le chef consulte son peuple en des référendums qui sont autant d’occasions pour le peuple de manifester son unanimité*.

Le parti national-socialiste n’est pas une machine clientéliste chassant les cotisations. On n’adhère pas au parti national-socialiste comme à un vulgaire parti bourgeois. C’est un engagement total et affectif, où le militantisme joue un rôle important pour parvenir à l’unité recherchée. La vie est une lutte et le national-socialisme un combat de chaque jour qui n’envisage pas d’autre finalité que la victoire.

Les deux motivations de l’État sont le sang et le sol. L’Ordre SS se voit fixer trois tâches :
– Défendre l’État.
– Encadrer les meilleurs éléments de la jeunesse.
– Être les défenseurs de l’Empire (SS combattants).

Le national-socialisme estime que la défaite allemande de 1918 est due au moins pour partie à la faiblesse intérieure. D’où une volonté de lutte contre les traîtres à la nation, en particulier contre les internationales. La lutte anti-communiste du parti national-socialiste sera sans concessions, les communistes visant la clientèle populaire. Les communistes sentant le danger engageront en retour une lutte qui ne devait se terminer que par l’élimination physique de l’un des deux adversaires. Les militants du « Front Rouge » furent les premiers internés.

Les panismes sont des mouvements politico-idéologiques de rassemblement, d’unification et de fusion où le regroupement de tous les membres d’une communauté éparse devient l’objectif fondamental des dispositifs géopolitiques. Ces mouvements sont de deux sortes : soit ils se fondent sur des critères ethno-linguistiques, ce qui est le cas entre autres du pangermanisme ; soit sur des critères géographiques. A ce titre, de nombreux peuples, en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, séparés par des circonstances historiques ayant entraîné leur mouvement, ou par des tracés frontaliers incohérents et arbitraires, sont concernés par l’idée de panisme. Les minorités nationales sont des groupes qui vivent en dehors de l’État contrôlé par leur nation-mère. Le national-socialisme se proclame l’héritier des constructeurs de l’Allemagne. On a reproché à l’Allemagne du IIIe Reich son pangermanisme, qui avait pour but de rassembler les populations de langue allemande dans un espace vital maximal s’étendant au-delà des frontières de l’État allemand, sur le territoire extensif de la germanité. Les extraits qui suivent de Karl von Haushofer dans De la géopolitique (Éditions Fayard 1986) en disent long sur la frustration allemande dans l’Europe qui suit le traité de Versailles de 1919 : « Nous ne pouvions pas prévoir en 1919 que cela deviendrait aussi mauvais que cela est. Car personne chez nous ne comptait avec l’aide volontaire que beaucoup d’Allemands (…) ont fourni au démembrement de l’espace vital allemand (…) rupture de ce délicat mécanisme d’horlogerie qu’est la Haute-Silésie (…) acceptation du vol de Memel (…) mutilation du Burgenland (…) piétiner la culture allemande du Tyrol du Sud (…) qui pouvait se douter qu’Eupen et Malmedy figureraient au nombre des rapts territoriaux impossibles à digérer (…) courage des éléments de langue bas-allemande, enracinés dans le sol flamand (…) qui d’autre pouvait prévoir que la fuite des 900 000 Allemands du pays de la Vistule prendrait par son ampleur la quatrième place des grandes migrations de la terre après la guerre, après le grand déplacement humain de Mandchourie, la conquête de la Malaisie par les Jaunes et l’échange de population gréco-turque… ». En 1919, les pertes de l’Allemagne en populations germanophones comme en territoires sont énormes. Les Allemands des monts Sudètes par exemple étaient, à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, environ 3,2 millions, ils sont rattachés à la Tchécoslovaquie. 1,1 million d’Allemands sont rattachés à la Pologne c’est-à-dire ceux de Posnanie (ancienne province du royaume de Prusse), de Prusse Occidentale, de Soldau (Prusse Orientale) et Memel (actuelle Lituanie) territoire de 1 200 km2 dont la moitié de la population est allemande, ceux encore en Prusse Occidentale de Dantzig dont la population est à 95 % allemande. En échange de ces pertes, l’Allemagne obtient toutefois des garantis sur la protection de ces populations allemandes – 7,6 millions d’Allemands au total ! – et surtout sur l’autonomie culturelle – écoles, églises, journaux allemands. Mais sur le terrain la réalité est toute autre que dans les traités : les minorités allemandes sont persécutées d’Europe centrale jusqu’en URSS, et les souffrances infligées à ces populations expliqueront pour beaucoup le soulagement avec lequel les « Allemands de l’extérieur » accueilleront plus tard les armées hitlériennes venues les réunir de nouveau à la mère-patrie.  La seule bonne politique pour l’Allemagne est donc une politique de secours à ces populations et de leur retour dans le giron national allemand. Une intervention contre les pays de l’Ouest est estimée inutile, sauf si ces derniers s’opposent à l’agrandissement vers l’Est de l’espace vital allemand, car c’est à l’Est que se trouvent les zones qu’il s’agit de rattacher à l’Allemagne du fait de leur peuplement allemand.

Le national-socialisme est marqué par plusieurs philosophies : celle d’Hegel et les philosophies existentielles. Il se proclame anti-communiste car le communisme, avant même Karl Marx, est une invention juive (Oswald Spengler dira que la théologie chrétienne est la grand-mère du bolchevisme) donc néfaste. Il s’oppose aussi à la lutte des classes marxiste contraire à l’unité nationale.

A son origine, le parti national-socialiste était violemment anticapitaliste. La pression d’évènements extérieurs le contraignit à ralentir cette action, surtout en prévision d’une guerre, mais il n’y a aucun doute qu’Hitler ne nourrissait nulle sympathie envers les capitalistes. Son seul désir, une fois la guerre gagnée, aurait été de mettre fin à leurs activités et de donner au Reich un tour plus social. La pression de l’aile gauche du Parti (Goebbels) resta permanente à ce propos. Les raisons de son anti-démocratisme sont grosso modo les mêmes que celles de l’Italie, avec l’argument de la « lie biologique » pour caractériser la domination subie par le peuple allemand depuis 1918 et la République de Weimar.

Le national-socialisme souhaite instaurer un ordre nouveau essentiellement basé sur la classe paysanne en transformant le paysan famélique en un propriétaire de moyenne entreprise prospère.

Au début, en 1933, 44% des Allemands sont nationaux-socialistes. Puis, petit à petit, en voyant le régime tenir ce qu’il a promis, réaliser ce qu’il a annoncé, un nombre de plus en plus élevé d’Allemands adhèrent au national-socialisme (près de 90% avant la guerre).

L’armée, ou Wehrmacht, est placée en dehors du parti. Elle prête serment à Hitler en tant que chancelier de l’Etat. Pendant la guerre il y aura une lutte perpétuelle entre les deux branches de l’armée : la Wehrmacht prussienne, aristocratique et réactionnaire et la SS populaire et révolutionnaire, mais les cadres subalternes de l’armée partagent d’assez près l’idéologie de la SS.

L’encadrement de la population était assuré par de nouveaux organismes chargés notamment d’amener au national-socialisme les ouvriers, traditionnellement réticents car travaillés par les idéaux communistes ; telles furent les raisons de la création du Front du Travail et de la Kraft Durch Freude, « la Force par la Joie ».

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* Expression directe de la volonté populaire, confiance dans le pouvoir, consultation par référendums… à rapprocher de la pratique « démocratique » française avec sa fausse « représentation » nationale (article 27 de la constitution « Tout mandat impératif est nul »), le refus malhonnête de consulter la population sur les sujets fondamentaux orientant le destin du pays, et le maintien d’une gouvernance objectivement contraire à la volonté des Français sur divers sujets ou mesures (immigration, insécurité…) selon les sondages.