Que l’aveu est difficile !

Ariane Mnouchkine est la femme de théâtre très à gauche que l’on sait. Dans le journal qui était en 2006 au bord de la faillite par insuffisance de lecteurs, et depuis renfloué par l’argent du baron Rothschild, Libération, elle signe une longue tribune dans laquelle, suite aux résultats des élections européennes, elle fait une autocritique du comportement de la gauche depuis plusieurs décennies vis-à-vis des couches populaires françaises. En l’espèce : 

Eh oui, la négation du réel, tare spécifique à la pensée de gauche, a empêché celle-ci d’agir. Depuis, on le sait l’ouvrier « Gaulois », le sans-dents, tellement primaire, « bas du front », en-dessous des belles âmes de la bourgeoisie de gauche, trahi par les théories Terranova à la recherche d’un nouvel électorat tiers-mondiste, a quitté massivement les partis de gauche pour rejoindre l’ex-FN et donner une carte de France où 94 % des communes du pays ont placé ce dernier en tête des résultats des élections européennes qui viennent de se dérouler. Et tout le monde y va de son mea culpa, Mnouchkine, Macron, Darmanin… mais trop tard ! (voir mon précédent commentaire d’actualité On ne répare pas les dégâts avec ceux qui les ont créés).

Bel effort de votre part Madame, mais qu’il vous est difficile d’être honnête jusqu’au bout dans l’usage de votre vocabulaire, d’être explicite sur la façon insultante et méprisante dont la « bien-pensance » de gauche a traité ces Français, ce qu’ils ont subi de quolibets diabolisants pendant cinquante ans, ça vous brûle la bouche de dire « racistes » et « fachos » à la place de « salauds ». Allez, encore un petit effort, et l’on pourra vous ranger parmi les « Justes » de la reconnaissance de culpabilité.

Dragi MAJSTOROVIC