Malhonnête comme un gauchiste

Des rassemblements de contestation rageuse ont lieu depuis que sont tombés les résultats de ces élections européennes 2024, donnant en spectacle lamentable, comme dans l’entre-deux tours de la présidentielle 2002, cette faune qui n’accepte pas le résultat des urnes. Comment qualifier quelqu’un qui n’accepte de jouer qu’à la seule condition qu’il soit toujours le gagnant, et qui fait son caca nerveux si on ne s’arrange pas discrètement pour le laisser remporter la partie de petits chevaux ? C’est ainsi que l’on se comporte petit enfant. Le gauchiste est un éternel enfant, par définition immature, et capricieux, mais qui n’a de cesse de se prendre pour un démocrate. Il n’a pas compris le sens de ce mot, l’accepter n’est pas compatible avec sa malhonnêteté intellectuelle. Le problème, c’est qu’en matière électorale et d’accession au gouvernement, on n’est pas dans une partie de petits chevaux, le caprice malhonnête et immature peut avoir des conséquences autrement plus préjudiciables que les cris et les pleurs d’un gamin frustré. La guerre civile espagnole de 1936 a commencé parce que la gauche refusait le résultat des élections de 1933 et l’entrée au gouvernement de la Confédération des droites autonomes. En face, on ne voit jamais l’équivalent, pour l’instant du moins, des gens de droite venant manifester lorsque la gauche gagne les élections. On endure, malgré l’ampleur des maux que génère sa politique, jusqu’à la prochaine opportunité de peut-être changer les choses. Question d’éducation à n’en pas douter. Le gauchisme n’est pas seulement une maladie mentale, c’est une école de malhonnêteté intellectuelle.

Dragi MAJSTOROVIĆ