Rien n’est plus calme qu’un baril…

…une demi-seconde avant l’explosion.

L’affranchi du Système que je suis se trouve une quasi totale convergence avec Yvan BENEDETTI, militant valeureux à la tête du mouvement Jeune Nation. Convergence quasi totale parce que ce qui le distingue – lui et ses sympathisants – du monde païen, est leur attachement au christianisme, ce qui ne peut être le cas de ceux qui se sont tournés culturellement vers les racines véritables du continent européen, la richesse et le merveilleux de son polythéisme, et qui de ce fait dénient toute légitimité à la présence sur notre sol de tout culte oriental monothéiste sémite importé. Je suppose que ceux qui politiquement s’accrochent toujours au christianisme le font « naturellement » parce qu’ils doivent sans doute considérer qu’il est une base de reconstruction plus solide (compte tenu de ce qu’a été l’Histoire, après treize siècles d’hégémonie allant du baptême de Clovis à 1789), une base de reconstruction plus pratique que la spiritualité païenne et le polythéisme dont il faut attendre que le renouveau soit devenu suffisamment fort et répandu. Disons que d’un point de vue « pragmatique » à visée rapide, c’est compréhensible. Mais la société chrétienne n’est pas ce qui séduit le païen, il y voit trop de tares, de vices, de tourments physiques, de diktat sur l’esprit, qui ont alimenté l’édification du cloaque dans lequel nous nous débattons. Tout dans le christianisme et dans les autres religions du désert, parle contre notre goût selon les mots de Robert Dun. Et sa réponse positive à l’appel lancé par Alain Soral pour la constitution d’un comité national de la résistance. Alain Soral voit juste sur de nombreuses choses, mais personnellement je n’adhère pas à sa croyance, si l’on comprend bien le terme réconciliation du nom de son mouvement, en une vie possible avec la sphère arabo-maghrébine, ce qui n’est rien d’autre que la société mêlée que Jean-Luc Mélenchon appelle de ses vœux.

Exception faite de ces deux divergences majeures, j’ai tenu à partager ici la pensée de Yvan BENEDETTI, elle participe fondamentalement avec d’autres à l’éveil des consciences.

Dragi MAJSTOROVIĆ

Que faire ? Question brûlante de nos mouvements

Avant de répondre à cette question importante du « Que faire ? », je pense qu’il faut dresser l’état des lieux et la situation en France, la situation politique, la situation sociale dans laquelle nous nous trouvons. 

Ce qu’il faut comprendre, c’est que la politique en elle-même est une science très compliquée. Il ne suffit pas d’aller sur les réseaux sociaux, d’y ouvrir un compte, et « causer » au monde pour faire de la politique. C’est quelque chose de plus complexe que cela. Et pour faire un bon militant politique c’est comme dans toutes les professions, il faut s’instruire et il faut de l’expérience.

La politique fonctionne par cycles. C’est l’ensemble des confrontations des idées et des structures humaines qui créent des lignes de force dans la société. Ces lignes de force traversent le pays, créent un lent mouvement de plaques tectoniques de la pensée et des rapports sociaux. Globalement et pour simplifier les choses, on peut dire que la confrontation s’organise entre Tradition et Modernité, entre Nationalisme et Cosmopolitisme. Et je vous renvoie au fameux article de Maurice Barrès, l’un des maîtres-à-penser du nationalisme, dans Le Figaro du 4 juillet 1892, où il disait que c’est la vieille querelle entre les nationalistes et les cosmopolites. La politique, c’est un ensemble de lignes de force, et tout l’art consiste à faire converger ces lignes de force au point où nous voulons arriver.

Qui dit plaques tectoniques dit présence de points de bascule et de points d’accélération. Dans l’époque d’après-guerre, les points de bascule importants ont été 1962 au plan international avec le concile Vatican II, puis 1968, puis un point d’accélération avec 1981 et la gauche unie qui arrive au pouvoir. Le mouvement à partir de 1968 est celui d’une société structurée plutôt nationaliste si on s’en réfère à la définition de Maurice Barrès, vers le cosmopolitisme. Et il y a un point de bascule important qui nous intéresse, qui va changer ce mouvement des plaques tectoniques de la politique en France, c’est la victoire du Non au référendum sur la constitution européenne. Victoire que Nicolas Sarkozy nous a volé puisqu’il fait passer en 2007 devant le parlement le traité de Lisbonne qui reprend les éléments rejetés en 2005. 

A partir de ce moment, c’est le vase de la colère qui se remplit petit à petit. Indignation et colère au sein d’une grande partie du peuple français, notamment celui qui avait voté Non au référendum sur cette constitution. Le vase de la colère s’est rempli pour déborder au moment des Gilets Jaunes, qui sont une conséquence de l’élection présidentielle de 2017 où les populistes, les opposants au Système avaient voté pour Mélenchon à gauche et pour Marine Le Pen à droite. C’est cette déception d’une possibilité d’un débouché électoral comme expression de la colère, qui a jeté les Français non reniés, les Français les plus sincères, dans la rue et a nourri ce mouvement extraordinaire qui venait du plus profond de notre peuple.

Vous connaissez la manière dont le Système qui gouverne mal mais se défend bien, a réussi à endiguer cette formidable force populaire, en lançant les révolutionnaires professionnels des syndicats et de l’extrême-gauche à la récupération de cet élan, en exerçant une forte répression, violente, crevant des yeux, avec des grenades qui ont chassé des manifestations parisiennes les gens de province, les gens les plus sincères, effrayés par cette répression. Et Macron qui est un homme qui utilise des moyens assez destructeurs, ne respecte pas ces lignes de force dont je vous parle, lignes de force qui sont celles du système, ce qu’a montré l’affaire Benalla, petite frappe des banlieues qui donnait des ordres aux préfets et aux généraux de la Gendarmerie. Macron n’a pas respecté non plus les forces de la franc-maçonnerie à l’intérieur du système, avec le « Grand débat » il a remobilisé ces forces-là plus classiques, notamment à travers tous les maires francs-maçons, pour mobiliser les forces de défense du système, c’est comme ça qu’ils ont noyé et réussi à éliminer cette révolte populaire des Gilets Jaunes : répression, récupération par l’opposition contrôlée, syndicats et permanents de l’extrême-gauche, en envoyant aussi les supplétifs du système c’est-à-dire les antifas et les black blocs, pour chasser des cortèges les gens les plus sincères.

Ce grand mouvement de révolte qui avait nourri quelques espérances à l’élection présidentielle de 2017, a été cassé avec les Gilets Jaunes (pas de possibilité de changement par les urnes, pas de possibilité de changement par la rue), et nous avons vu ensuite cette longue période du « Covid-1984 » avec cette tyrannie sanitaire, cette manipulation de l’opinion publique qui a accentué un mouvement qui existait déjà au sein des Gilets Jaunes, à savoir une rupture d’une grande partie de la population d’avec le Système, et la compréhension que ceux qui dirigent réellement ne sont pas ceux qui s’agitent sur le théâtre politicien de façade, mais sont en fait en coulisse, les marionnettistes qui manipulent les marionnettes. C’est une des méthodes importantes des nationalistes, et ils sont nombreux à le faire, que de dénoncer qui sont les véritables maîtres de la politique en France et dans le monde. 

Après cette période de tyrannie sanitaire où nous avons résisté autant que faire se peut, avec nos moyens, les manifestations, les dénonciations sur les réseaux sociaux, dans les médias alternatifs, il y a eu la dernière élection présidentielle, où par dépit beaucoup ont cru au vote « Tout sauf Macron ». Nous, nationalistes, nous étions les rares à dire que c’était une erreur de se mobiliser avec cette idée qu’en fait il fallait soutenir la Le Pen contre Macron parce que si jamais Macron passait il vaccinerait nos enfants, peut-être que nous serions de nouveau confinés, etc… l’imagination humaine est riche, mais il est vrai qu’avec ces gens-là on peut s’attendre à tout, le prouvent les déclarations de Macron indiquant que peut-être l’armée française interviendrait en Ukraine. Nous, nous n’avons pas souscrit à ce « Tout sauf Macron » pour une raison simple, la Le Pen n’est pas la solution, elle fait partie du problème. Elle a pu concourir parce que la Macronie lui a donné le signatures qui lui manquaient pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle. Cinq jours avant la date limite de dépôt des signatures elle avait réuni péniblement 404 signatures sur les 500 requises. Et dans les derniers jours plus de 140 signatures nouvelles se sont portées sur son nom, qui ont été apportées par la Macronie, qui ne s’en est pas cachée, puisque c’est Bayrou qui en tant que maire de Pau a soutenu Marine Le Pen, il avait constitué sur Internet un ensemble de signatures de maires en disant qu’il les mettrait à disposition d’un candidat participant au « jeu démocratique » et qui aurait du mal à réunir ses signatures. C’est la Macronie qui a permis à Madame Le Pen de se présenter à cette élection présidentielle. Si ça n’avait pas été le cas elle n’existerait plus aujourd’hui. Pourquoi les tenants du Système favoriseraient un opposant s’ils pensaient que cet opposant était capable de les battre ? Bien évidemment, ils avaient besoin de la Le Pen pour donner un sentiment de vernis de légitimité démocratique, et ils en avaient besoin pour gagner « caviar » au second tour. Et vous avez vu notamment ce débat ridicule, où nous avions une opposante qui ne s’opposait pas, avec ce point ultime du débat quand Macron dit à Madame Le Pen « votre banquier c’est Poutine », il lui suffisait simplement de répondre « et vous votre banquier c’est Rothschild », ça aurait fait mouche. Mais il ne faut pas attendre d’une opposition comme celle-ci, qui aujourd’hui demande davantage de répression contre nous nationalistes des diverses familles de pensée, une opposition qui en décembre 2022 avait écrit à Elisabeth Borne pour lui demander davantage de répression contre les « groupuscules » d’extrême-droite et d’extrême-gauche. Et lors du dernier combat pour inscrire l’avortement dans la constitution, non pas que cette dernière nous touche, non pas que nous serions à mourir pour cette constitution, non ce n’est pas la nôtre, mais le fait de mettre l’avortement dans la constitution crée une forme de sacralisation de l’avortement, et bien évidemment Marine Le Pen a voté pour cette inscription de la liberté d’avortement, la liberté de tuer.

C’est pour cela que nous avons refusé de rentrer dans cette logique du « Tout sauf Macron » qui a permis à Marine Le Pen de mobiliser ses troupes et son électorat pour les élections législatives, et être aujourd’hui l’opposant principal, incontournable, du pouvoir.

Je ne dis pas que notre position nous mènerait à la victoire, puisque les présidentielles sont une forme de bonneteau électoral. On nous parle des élections en Russie. Je me suis rendu en Russie en tant qu’observateur de leur élection présidentielle, les gens du Système ici auraient beaucoup à apprendre des Russes sur le fonctionnement électoral présidentiel. Mais vous avez la barrière en France des 500 signatures. Pour être adoubé par le Système il faut les obtenir, un candidat qui est contre le Système ne les aura pas, donc il est éliminé. 

Ensuite, il faut beaucoup d’argent pour aller à l’élection présidentielle, et encore plus pour la gagner. Et les candidats qui sont tenus à la lisière de ce système ne trouvent pas de financement auprès des banques.

Ensuite vient la manipulation des sondages. On a bien vu, notamment avec le candidat Zemmour que l’on a fait grimper, puis on a placé Marine Le Pen devant lui pour enclencher un « vote utile », pour qu’elle soit elle au second tour. Les sondages permettent de manipuler l’élection.

Et si par malheur pour le Système, un candidat non voulu obtenait la majorité, croyez-moi la tricherie entrerait en action. On vous parle de la Russie, mais ne croyez pas qu’en France le vote soit transparent et ne connaisse pas de manipulations.

Nous sommes aujourd’hui dans une situation où existe toujours cette colère, qui est forte. On voit cette rupture d’une grande partie de la population d’avec le Système. Mais cette colère rime avec impuissance. On se dit « Mais que peut-on faire ? ». La question n’a rien d’original, puisque c’est celle de Lénine dans son ouvrage fondamental Que faire, question brûlante de notre mouvement

Que faire ? Je n’ai pas de solution miracle. Sinon croyez-moi il y a longtemps qu’on l’aurait utilisée. Mais il y a des choses importantes que l’on peut exposer.

Après avoir exposé l’état des lieux, défini un peu ce qu’est la politique, compris ce que sont ces lignes de force que l’on ne peut pas couper mais qu’il faut faire converger vers l’objectif que l’on souhaite atteindre c’est-à-dire le rétablissement de la France, ce qui est très important c’est de désigner l’ennemi, parce que nous sommes au chevet d’une société qui est malade, nous sommes comme des médecins au chevet de notre pauvre pays qui n’en finit pas de mourir. 

Que fait un médecin ? A partir de symptômes il dresse un diagnostic. Et ayant dressé ce diagnostic, il prodigue le remède. C’est très important de procéder de la sorte. Sur les symptômes nous sommes tous plus ou moins d’accord parce qu’ils nous sautent aux yeux, inutile d’insister là-dessus, on juge l’arbre à ses fruits et les fruits du Système aujourd’hui sont complètement pourris. Ce qui est très important c’est à partir de ces symptômes de dresser le pronostic. Parce que quand un médecin a affaire à une personne malade, il est très important de trouver l’origine du mal. Si quelqu’un souffre du cancer, il ne suffit pas de s’attaquer aux cellules malades, de les détruire sans toucher à la cause de ce cancer c’est-à-dire à la tumeur qui va dispenser son poison au quotidien. Et en politique il en va de même. Il est très important de s’en tenir aux effets, aux cellules malades, à la progression de l’islam dans notre société, la violence des racailles, l’insécurité, le vol de nos richesses. L’essayiste Claude Janvier nous explique bien quelle est cette tumeur, c’est-à-dire cette caste mondialiste et décadente issue des groupuscules de financiers nomades et apatrides et des sociétés comme les Young Leaders, des sociétés d’influence de l’hégémon atlantiste ici en Europe et en France. Les noms sont connus, Rothschild, Rockefeller, Bill Gates, George Soros, Goldman Sachs, Black Rock, Vanguard, Monsanto, le tout avec l’agenda du Forum économique mondial de Davos. Quand je parle d’aller dans les coulisses pour observer ceux qui réellement dirigent, ce sont ceux-là, ce ne sont pas ces petits politiciens qui s’agitent dans la lucarne, ces derniers ne sont que des agents d’influence aux mœurs complètement décadentes. Ceux qui sont responsables de la situation que nous connaissons ce sont ceux-là. Mais il faut en revenir à Barrès, nationalisme contre cosmopolitisme, aujourd’hui ce dernier s’incarne dans le mondialisme. Et le cœur nucléaire du mondialisme c’est ce que j’ai appelé le « judaïsme politique ». C’est ce projet politique, messianique, eschatologique, de destruction de toute forme de société enracinée, de destruction de tout cadre qui fixe les hommes, de toute frontière, de toute souveraineté, de monnaie, de race, d’ethnie, de sexe même puisqu’aujourd’hui vous le voyez ils s’attaquent au genre par une grosse publicité sur le transgenrisme. Tout ça pour n’avoir que des tubes digestifs, des individus totalement déracinés, corvéables, malléables à souhait. Avec un projet politique, plus que de gouvernance mondiale (puisque la gouvernance mondiale aujourd’hui nous l’avons déjà, tous les pays ont été confinés par exemple, preuve qu’il y a des donneurs d’ordres pour l’ensemble), un projet de gouvernement mondial. Et ce projet il est politique. Et à un projet politique, il faut apporter une réponse politique. Et l’on revient à cette primauté du politique qu’avait définie Charles Maurras dans Mes idées politiques. 

Mais la réponse politique, ce n’est pas jeter un bulletin dans l’urne. Nous avons une conception bien supérieure de la politique, comme la paysannerie, c’est-à-dire que pour pouvoir un jour récolter le fruit de notre victoire, il faut avant défricher, labourer, semer, arroser, tailler, et si les événements nous sont favorables alors récolter les fruits de cette victoire. C’est un long processus que d’aucuns appellent métapolitique. Mais on est loin de cette question d’instantanéité et de baguette magique que beaucoup espèrent dans les urnes, notamment avec « l’homme providentiel ». 

Dans ce combat politique, il y a une méthode importante. Le combat politique repose sur deux fondements très complémentaires, indissociables l’un de l’autre : la pensée et l’action. Quand je parle de remède, il est simple, c’est le nationalisme. Le remède au projet politique mondialiste c’est le projet politique du nationalisme que nous portons, parce que la nation c’est la communauté humaine la plus large, la plus stable qui soit au service du bien commun et de notre peuple dans sa définition historique. Notre peuple ce n’est pas l’ensemble des votants aujourd’hui, c’est ceux qui nous ont précédé, nous-mêmes aujourd’hui, et ceux qui sont à venir. D’où l’importance d’avoir cette définition claire du peuple. Lorsque vous défendez les intérêts du peuple, notamment de ceux qui sont à venir, vous êtes politiquement contre l’avortement. Parce que l’avortement est un double crime : un crime moral, on assassine une vie en devenir ; mais c’est aussi un crime politique puisque l’on assassine notre peuple, ce qui fait partie de cette destruction de la démographie en France et en Europe, or la démographie c’est ce qui fonde le destin des peuples. On liquide les petits Français et les petits Européens à la naissance et on les remplace par l’immigration. Et maintenant, pour ceux qui auraient échappé comme nous à l’avortement, on met en place l’euthanasie, pour pouvoir aussi nous remplacer plus vite. C’est en cela que c’est aussi un crime politique. Inutile d’avoir de grandes théories politiques, tout commence avec cette énergie première des naissances et de la race, cette énergie première qu’il faut canaliser dans tout ce qui est civilisationnel.

Pensée et action. Si la nation est la solution, l’alternative au mondialisme, le nationalisme qui est la doctrine qui en découle en toutes choses est le remède. Le nationalisme est une doctrine, une pensée qui guide l’action. Et l’action légitime la pensée. La doctrine du nationalisme, il faut l’acquérir. C’est une colonne vertébrale qui permet d’être un militant politique. Ce n’est pas de la branlette intellectuelle. C’est une grille de lecture des événements. Lorsqu’un événement important surgit, tous les porteurs de la doctrine nationaliste savent l’analyser sans besoin de se concerter, et savent comment se positionner. C’est un ciment de l’armée qui mène cette lutte. C’est très important. 

Alors que faire ? Pour commencer, il faut savoir ce qu’il ne faut pas faire. Cela ne répond certes pas à la question mais ça y participe, puisque si l’on sait déjà ce qu’il ne faut pas faire cela donne déjà une bonne orientation dans les réponses à la question.

D’abord : se diviser. Il faut chasser le poison de la division. Dans notre milieu, celui de la dissidence, où l’on aime bien se dire partisan de la théorie du complot, certains poussent la logique au-delà de ce qu’il faudrait, je les appelle les « turbocomplotistes ». Et ils remettent en cause tout et tout le monde. Et ils font des procès à tout et tout le monde. Philippe Henriot, grande figure de la révolution nationale, qui servait le Maréchal Pétain, il était le ministre de la Propagande de l’État français, avait cette formule, « Il y a ces purs d’entre tous les purs, qui épurent ». Il faut se garder de sombrer dans cela. Parce que pour faire le procès des uns et des autres, il faut une institution judiciaire. On ne peut pas comme ça partir tout seul en disant « je détiens la vérité, et je fais le procès de tel et tel ». Il faut, par pitié, éviter de se diviser. J’ai un principe quand je prends une décision politique, je réponds à cette question : est-ce que cela favorise ou affaiblit le Système ? La division, vous connaissez la réponse, favorise le Système, bien évidemment. Donc au registre du que faire, éviter les querelles et les divisions stériles, il faut être au-dessus de tout cela. Les Phalangistes espagnols avaient une belle formule, ils parlaient le « nez dans les étoiles », il faut toujours avoir les yeux portés vers le Ciel, et pas dans le pot de merde que l’on tourne en étant éclaboussé. Tout cela nous tire vers le bas.

Ensuite ce qu’il ne faut pas faire, c’est croire en l’homme providentiel. Il y a un principe nationaliste qui dit « primauté des principes sur les princes ». Il est plus important de défendre les principes que les « princes ». D’autant plus que nous sommes dans des sociétés qui ne sont plus patriarcales, des sociétés qui ont rompu avec le principe autoritaire, et qui sont des sociétés très complexes. A partir du moment où nous sommes dans des sociétés du chaos, où il n’y a plus d’ordre, il n’y a plus ce chef de famille, ce chef d’État tel que je l’ai vu en Russie société patriarcale naturelle, on ne peut pas avoir ici un homme providentiel. Sociétés complexes disais-je. Avant un cerveau humain pouvait cerner l’ensemble du champ des connaissances, aujourd’hui ce n’est plus possible, il vaut mieux agir selon un principe d’équipe, avec une autorité bien sûr. Nous restaurerons l’autorité. Mais en l’état, il n’y a pas d’homme providentiel en tant que « baguette magique », solution instantanée à travers les urnes électorales, ce n’est que manipulation. Je vous renvoie aux livres de Lucien Cerise qui décortique la méthode d’ingénierie sociale et politique du Système, qui a atteint des niveaux de perfection inimaginables. Il faut arrêter de croire en l’homme providentiel, d’autant plus quand il nous est présenté par les médias du Système. Ce dernier a toujours une arrière-pensée quand il nous met des leaders en avant, que ce soient les leaders des Gilets Jaunes, des agriculteurs, comme cet agriculteur la casquette retournée, qui s’est entendu avec Gabriel Attal et a sonné le retour des tracteurs dans les fermes. C’est toujours suspect quand vous avez des hommes providentiels qui émergent, proposés et phagocytés par le Système.

Ensuite, ceux qui vous font la promotion de la lutte armée qui serait la « solution miracle ». C’est une fausse idée. Parce que le Système est bien en place, qu’il est répressif et qu’il fait très mal. Vous n’avez aucune chance, d’autant plus que les jeunes ne font plus de Service militaire, n’ont aucune notion de ce que peut être le combat armé. Et fausse idée parce qu’un homme armé ne fait pas un politique. Un politique c’est celui qui se forme à la doctrine, qui s’endurcit, qui travaille sa volonté, qui apprend la science politique, la conscience révolutionnaire c’est cela un politique, ce n’est pas prendre un fusil et partir mourir au champ d’honneur. Il y a beaucoup de jeunes aujourd’hui qui n’ont fait qu’exposer une idée de prendre les armes et de mener des actions contre des cibles symboliques du Système, et qui se font cueillir tout de suite et croupissent derrière les barreaux. Ce sont des jeunes hommes très bien, mais qui se sont laissés embarquer dans des effets de groupe. Quand dans l’Histoire vous avez eu une lutte armée, c’est toujours une lutte armée qui est la conséquence d’une politique et qui doit être au service d’une politique. Il ne faut pas y penser actuellement.

Ensuite, il faut éviter de pratiquer le mélange des genres entre le temporel et le spirituel. Ce qui fait la grandeur de notre civilisation, c’est non pas la séparation du temporel et du spirituel, c’est la dissociation du temporel et du spirituel. Nous ne sommes ni le judaïsme, ni l’islam qui est un code politique aussi. On ne peut pas séparer le temporel et le spirituel, je vais en reparler parce que dans le combat le combat spirituel est très important. Mais on ne peut pas mélanger les genres. On fait de la politique ou on fait de la religion. Le temporel et le spirituel c’est comme le ciel et la terre, on ne peut pas les séparer mais ce n’est pas confondu, pour lever les yeux au ciel et prier il faut une terre où mettre ses genoux. Là où vous avez la convergence du temporel et du spirituel, c’est dans les cathédrales ou dans les familles de tradition et de transmission de la tradition.

Ensuite, ne pas se disperser dans des luttes horizontales. Par exemple dans la lutte des antifas se définir comme anti-antifas. J’ai eu trois agressions violentes dans ma carrière de militant politique. La première par l’Organisation juive de combat en 1988 à la Fête de Jeanne d’Arc. Le commando de cette organisation était le faux nez du Betar. Quatre agresseurs ont été arrêtés dont Habib Meyer l’actuel député israélien à l’assemblée dite nationale, les frères Allouche, et un quatrième qu’ils n’ont pas réussi à accrocher procéduralement. Les trois premiers ont été condamnés pour terrorisme, ils se sont enfuis en Palestine occupée, et sont revenue peu de temps après, amnistiés par Jacques Chirac. La deuxième agression c’était sur les Gilets Jaunes acte 3 où je me suis fait « éteindre la lumière » par des antifas. Et la troisième ce sont des militants du Craf, de l’Action française, parce qu’ils ne supportaient pas que je dénonce Eric Zemmour alors qu’ils en sont des soutiens fervents, ils ont essayé de me lyncher à une trentaine. Tout cela pour vous dire que je sais ce que c’est. Mais notre mission, c’est conquérir l’État. Ce n’est pas de passer notre temps à courir après les antifas, pour qu’eux ensuite n’aient quasiment aucun problème à tout se permettre. Il a fallu que Bernanos, petit-fils du grand Georges Bernanos, qui a trahi sa famille, qui a trahi son sang, mette le feu à une voiture de police pour qu’il commence à avoir quelques ennuis avec la justice. Les antifa sont en fait les chiens de garde du Système, qui les envoie pour nous détourner de notre combat et nous harceler. Notre ami de Lyon Populaire, Eliot Bertin, très bon militant, croupit derrière les barreaux, c’est à lui que l’on cherche des noises, et c’est une catastrophe d’avoir en prison ce jeune que je soutiens et que je vous encourage à soutenir comme tous ceux des nôtre qui sont en prison, parce qu’il y a de plus en plus de jeunes aujourd’hui qui sont derrière les barreaux, qu’il faut soutenir, il y a des associations pour cela, comme Le CLAN (Communauté de liaison et d’aide aux nationalistes), c’est très important.

Après ce large détour de lois générales et de règles générales d’action, venons-en à cette question du Que faire concrètement.

La première des choses à faire, individuellement, c’est sortir du Système. Ce qui ne veut pas dire devenir un clochard sous les ponts. Sortir du Système, c’est en sortir mentalement et dans nos actes, c’est-à-dire ne plus être dépendant des gros médias et aller chercher l’information dans les réseaux alternatifs. Nous avons un site internet qui s’appelle Jeune Nation. Il faut se couper de la propagande, du mensonge permanent des médias du Système. 

Ensuite ce qui est très important aujourd’hui ce n’est pas de faire des enfants, c’est de fonder des familles. Quand je parle de la démographie qui fonde le destin des peuples, il faut absolument faire des enfants et leur construire le cadre naturel d’équilibre et de transmission de la tradition, la famille. Il nous faut fonder des familles, et je m’adresse là aux plus jeunes d’entre nous. Il faut quand nous avons des enfants sortir du système public de l’école, de l’éducation dite « nationale » mais qui n’est plus nationale, qui est une entreprise de formatage de nos enfants à la subversion et à la perversion, regardez aujourd’hui la promotion qu’ils font du changement de sexe notamment, entre bien d’autres choses.

En matière économique, c’est très important, la façon dont achetons est plus importante que la façon dont nous votons. Nous avons une puissance économique et financière, il faut l’utiliser. Et il faut non seulement nourrir, renforcer les systèmes alternatifs à la grande distribution, mais en plus il faut aider les nôtres. Il faut une entraide sociale. Il faut nous aider les uns avec les autres. 

Il faut aussi des réseaux culturels, sportifs, des communautés participatives. Individuellement il faut sortir du Système, c’est une priorité, et un combat de tous les jours car c’est très dur de ne pas être attrapé et englouti par les sables mouvants de ce système dont les tentacules sont partout. 

Ensuite, après s’est émancipé, il faut se regrouper, il ne faut pas rester seul. Si on reste seul sur le bord du chemin, on crève. Dans cette société sans sentiments aucun, où règne le profit maximal, si l’on reste tout seul, on meurt. Il faut se regrouper dans ce que j’appelle les corps intermédiaires de la révolution nationale, la solution est là dans ces corps. Ce que nous voulons en tant que nationalistes c’est une société organique. Vous connaissez la définition de Maurras, une nation c’est une famille de familles. Et les familles sont composées d’humains. Il faut partir de l’humain, de l’individu, pour construire par des corps intermédiaires notre pays. Et qu’est-ce qu’une société organique ? Dans le corps humain il y a différents organes indépendants, qui font ce qu’ils ont à faire, et qui ne sont gérés que par le chef d’orchestre, le cerveau. Nous n’avons pas besoin de mode d’emploi pour faire fonctionner notre corps. Il en va de même d’une nation qui respecte une société organique, qui respecte les hiérarchies naturelles. Une telle nation n’a pas besoin de constitution. L’Ancien régime n’avait pas de constitution. Il faut peut-être affirmer les principes, oui pourquoi pas, mais on n’a pas besoin de constitution si le pays respecte les hiérarchies naturelles et est organisé en société organique. Et qu’est-ce que la société organique d’une nation ? C’est les corps intermédiaires – la famille, les corporations, l’Armée, toutes les communautés humaines qui permettent à une nation de fonctionner, de vivre comme les organes – avec ce principe de subsidiarité c’est-à-dire que les corps intermédiaires supérieurs n’ont pas à faire ce que les corps intermédiaires inférieurs font. Et ça c’est gage de liberté. Parce que les corps intermédiaires savent ce qu’ils ont à faire, ils le font très bien et dans le respect des libertés de l’individu. Et l’État n’intervient que s’il a à arbitrer des conflits entre différents corps intermédiaires, il n’intervient que s’il y a une agression extérieure, etc. il est vraiment le chef d’orchestre. Si nous voulons restaurer notre nation selon le principe des sociétés organiques, en respectant les hiérarchies naturelles, il faut favoriser ces corps intermédiaires de la révolution nationale. Parce que le Système n’est pas amendable, il nous faut autre chose, de totalement différent, et cette révolution nationale ne naîtra pas de rien. Ces corps intermédiaires nourrissent le combat et la révolution nationale. Donc après être individuellement sorti du Système, il faut créer, ou rejoindre et renforcer un corps intermédiaire selon le lieu où l’on se trouve, selon ses facultés, ses qualités propres. Les corps intermédiaires, ce sont des communautés humaines qui se forment, et qui fonctionnent non pas selon les lois du Système mais selon des lois qui respectent les lois naturelles, et les hiérarchies naturelles bien évidemment puisque la légitimité vient d’en-haut. Les corps intermédiaires, ce sont de la presse engagée, des locaux militants, des associations, des paroisses, des écoles libres, des réseaux de communautés participatives, ce sont des réseaux économiques, du paysan qui diffuse dans nos circuits le fruit de sa production, ça existe déjà, il faut nourrir cela, il faut le renforcer. Et surtout, il faut s’engager. Rester tout seul c’est mourir, mais s’engager ça nourrit notre espérance. Parce que le combat est très dur, on a vite fait de se décourager. 

Et me vient à l’esprit quelque chose qu’il ne faut pas faire et dont j’ai omis de vous parler, c’est l’expatriation en solution politique. J’évoque le rejet de l’expatriation comme principe général, après il y a des cas particuliers évidemment, la vie est faite ainsi, mais en dehors de ces cas l’expatriation c’est participer à notre auto-Grand-Remplacement. Nous sommes sur ce sol, la tombe de ceux qui nous ont précédés est là, il faut le défendre, il faut rester sur place. L’expatriation n’est pas une solution politique.

Mais dans l’action politique, les corps intermédiaires sont quelque chose de défensif, qui nous permet de tenir. Le militantisme politique c’est quelque chose de beaucoup plus offensif. Et là il y a des règles précises en réponse à ce Que faire dans notre action politique. Après être sorti du Système individuellement, s’être organisés collectivement, il faut mener le combat politique qui nourrit notre espérance et nous permet de ne pas sombrer. Je considère le combat au jour le jour. Et au soir de la journée, je ne suis pas passé sous les fourches caudines du Système, je suis encore debout à affirmer mon NON, et ça ce sont des victoires quotidiennes, tous les jours j’ai mes petites victoires quotidiennes qui me permettent de tenir, nourrir mon espérance et continuer le combat. C’est très important de s’engager et de se battre, et d’avoir ces victoires, parce que tant qu’ils ne nous ont pas captés mentalement, tant qu’ils ne nous ont pas soumis, on est victorieux.

J’ai fixé une feuille de route pour les nationalistes, c’est « combat total global mondial ». Nos ennemis sont totalitaires. J’ai parlé du judaïsme politique, je parle de l’islam politique. Eh bien il faut que l’on mène un combat total, c’est-à-dire temporel et spirituel bien évidemment. On ne peut pas mener qu’une seule partie du combat. Global, c’est l’expression politique de ce combat total, c’est-à-dire que ce que nous voulons politiquement c’est faire triompher la révolution nationale, pas au sens 1789 bien sûr, révolution parce que nous considérons que le Système n’est pas réformable. Le système dans lequel on vit et dont on subit les fruits pourris tous les jours, c’est la Ve République, dont De Gaulle a dit qu’elle était la continuation des autres républiques. Donc si l’on veut résoudre le problème de la Ve République il faut aller chercher IVe, IIIe, IIe, Ière République révolution bourgeoise de 1789. Et la doctrine nationaliste commence avec la contre-révolution c’est-à-dire la réaction à ce grand bouleversement qui a renversé cul par-dessus tête le monde ancien qui était basé sur le soldat, le prêtre, et le paysan, qui a été remplacé par le bourgeois, la finance, dans laquelle s’est nourri petit à petit le monstre qui a donné le judaïsme politique qui a été dénoncé le premier par Édouard Drumont, lequel était la référence de tous les maîtres-à-penser du nationalisme. Un combat global, révolution nationale, conquête de l’État. Du point de vue temporel, en tant que politiques nous devons nous battre pour la conquête de l’État, et pas se laisser détourner sur des combats annexes. Et du point de vue spirituel, c’est la reconquête de Rome qui est la capitale de notre civilisation européenne, Rome antique puis Rome catholique. Nous sommes au coude à coude dans ce combat, et l’un ne se fera pas sans l’autre, on ne pourrait pas reconquérir nos nations historiques si l’on ne reconquiert pas Rome. Et Rome ne sera pas conquise si les nations historiques ne sont pas rétablies sur l’effondrement de l’Union européenne, parce que notre catholicisme doit s’incarner dans ces nations restaurées, dans ces nations historiques. Et enfin il y a un combat mondial, parce que ce combat que nous menons du rétablissement des nations historiques, il prend sa place dans un grand combat mondial de recomposition de l’ordre géopolitique, de l’unilatéral au multilatéral. Nous avons une « ligne de front » qui traverse la planète. Et sur cette ligne de front il y a des lieux de bataille comme au Kosovo, à la République serbe de Bosnie, en Ukraine, des lieux de bataille entre le Mondialisme et le Nationalisme. Je voyage souvent en Europe pour soutenir les combats, ou ailleurs, je suis allé en Corée du Nord, je visite la ligne de front, on y apprend beaucoup, mais les Français peuvent aussi y enseigner beaucoup par expérience, nous avons beaucoup à apporter à ceux qui mènent le combat ailleurs. Je parle de Corée du Nord, de l’Iran où je suis souvent invité, ce ne sont pas des modèles pour nous, même la Russie qui nous ressemble c’est vrai mais sous laquelle selon la formule si l’on gratte un peu demeure un fond Tatar, avec une mentalité très différente de la nôtre. Mais la France porte une civilisation qui a éclairé le monde. Il faut retrouver dans notre histoire, dans la terre et les morts qu’encensaient Maurice Barrès, cette force qui va nous permettre de nous redresser, de rétablir cette France, et de nous faire respecter par tous ceux qui nous piétinent, qui nous volent, qui nous spolient, qui nous insultent, il faut se faire respecter et cette force c’est en nous qu’il faut la trouver, on ne sera pas sauvés par les autres. Il faut penser mondial certes, mais agir national, dans ce grand concert de luttes des nations, ce grand orage qui gronde ailleurs, pour retrouver cette énergie en nous. Combat total, global, mondial, c’est la feuille de route qui est la nôtre. 

Et pour faire triompher cette révolution nationale pour laquelle nous nous battons, pour rétablir la France, il faut une minorité révolutionnaire. Ce n’est jamais le troupeau des bêtes à voter et à se faire vacciner qui fait l’histoire. Ceux qui font l’histoire ce ne sont pas les troupeaux, ce sont les minorités historiques. Nous avons donc à forger cet outil qui sera celui de notre révolution nationale : la minorité révolutionnaire. Car un changement de régime, c’est toujours la rencontre entre une minorité révolutionnaire et une période révolutionnaire. Parce que si la période révolutionnaire est là mais pas la minorité révolutionnaire, on en reste aux révoltes stériles. Et on en connaît des révoltes stériles, 6 février 1934, l’OAS, les barricades, les Gilets Jaunes, la révolte des agriculteurs, la révolte contre la réforme des retraites, tout ça c’est stérile parce qu’il n’y a pas de minorité révolutionnaire. Et si vous n’avez qu’une minorité révolutionnaire sans avoir la période révolutionnaire, vous n’avez pas les moyens en tant que minorité d’agir contre le Système qui est en place avec ses forces répressives. Depuis les Gilets Jaunes, nous sommes rentrés dans une période révolutionnaire. Il y a trois phases dans un processus révolutionnaire. La première c’est l’affaiblissement régulier du Système jusqu’à son effondrement, et ce qui atteste de cet affaiblissement ce sont les révoltes de plus en plus nombreuses et de plus en plus rapprochées, jusqu’à ce moment où le système va collapser, il n’aura plus les moyens en lui, la force nécessaire pour réagir face à une crise plus importante. Et là on rentre dans une deuxième phase qui est le chaos puisqu’il n’y a plus d’ordre établi. Et dans ce chaos cette minorité révolutionnaire se renforce, qui dans une troisième étape va incarner, porter l’ordre nouveau et l’imposer à toute la société. Ce qui est important, c’est donc de travailler à bâtir cette minorité révolutionnaire. Et pour cela il faut des structures nationalistes comme les nôtres, où nous enseignons la doctrine nationaliste, où nous portons une certaine expérience que nous transmettons du combat. Dans ces mouvements se transmet aussi la conscience révolutionnaire. Parce que si vous travaillez, si vous lisez, partagez avec des hommes d’expérience, vous pouvez acquérir relativement vite la doctrine nationaliste, mais la conscience révolutionnaire c’est quelque chose de plus compliqué, que l’on acquiert en analysant les faits historiques, et notamment les réussites ou les échecs des processus de changement de régime. Un mouvement révolutionnaire, comme le mouvement Jeune Nation, c’est un lieu de solidarité, un lieu où nourrir son expérience.

Il y a une formule que vous allez bien comprendre parce que vous allez vous reconnaître en elle, c’est « à très peu contre presque tous, pour tous ». C’est ça une minorité révolutionnaire, et c’est la réponse au Que faire ? Les conditions de la victoire sont simples, il faut toujours partir de la France quand on a un problème à résoudre, est-ce que ça renforce le Système ou est-ce que ça l’affaiblit, est-ce que ça sert la France ou pas, où sont les intérêts français, par exemple dans cette guerre en Ukraine, sans se laisser emporter par un « romantisme attrayant » quand on voit des runes au vent. Il faut partir des intérêts de la France. Et aujourd’hui la Russie n’est plus un danger pour la France depuis l’effondrement du mur de Berlin et du bloc soviétique, le parti communiste clandestin qui dirigeait le parti communiste français officiel relié à Moscou est tombé. Le danger pour nous, ce qui nous tue c’est l’hégémon atlantiste avec toutes ses breloques fermentées, le wokisme, le « black lives matter », les LGBT, le transgenre, le pillage de nos richesses par ses grands trusts internationaux, la perte de notre souveraineté, ce que l’on subit avec l’Union européenne qui est le cheval de Troie du mondialisme. Il est là l’ennemi, il ne faut pas s’en laisser détourner et il nous faut participer à ce grand enjeu qui est là-bas, qui n’est pas celui de savoir si c’est la victoire des « nazis » ou pas, l’enjeu qui est là-bas c’est de savoir si le grand processus de rééquilibre mondial et géopolitique va s’accélérer. Ensuite quand on mène un combat politique il faut avoir une exigence de cohérence. S’il y a un moment où l’on n’est pas cohérent, c’est le point de faiblesse qui va péter à un moment donné, vous pouvez en être sûrs. Il faut aussi s’oublier soi-même, pour accéder au bien commun, au combat collectif. On est toujours tenté de ramener à soi-même, et c’est une erreur parce que la politique c’est quelque chose de noble, il faut s’extraire de ce que l’on est, d’où l’on vient, pour accéder à la Vérité qui est une, et au bien commun. Il faut aussi de la patience, qui est la première vertu des révolutionnaires. Il est urgent d’être patient. Il est vrai que c’est difficile, dans un moment où tout s’effondre, mais pour nous c’est important d’être patients, de dormir sur le champ de bataille, pour que l’on puisse au premier coup de canon se projeter vers l’avant et rétablir ce qui doit l’être. Tout peut aller très vite, on est assis sur un baril de poudre, rien n’est plus calme qu’un baril une demi-seconde avant l’explosion, alors dormons sur le champ de bataille, restons vigilants, tentons d’appliquer les règles intangibles que j’ai essayé de vous exposer, et croyez-moi nous n’avons pas dit notre dernier mot, c’est certain, ce vieux peuple français nous désespère, mais ça reste la France, il va nous surprendre. Et moi je crois aux miracles. Cette France a deux mille ans d’histoire, elle a montré le chemin d’une civilisation à l’humanité, elle a été présente et fait flotter son drapeau sur tous les continents, être Français ça « dit » encore quelque chose à l’étranger, parce que l’on a cette longue histoire, ce patrimoine, cette littérature, alors ne désespérez pas, appliquez des règles simples qui nous conduiront inéluctablement à la victoire j’en ai la conviction.

  • Yvan BENEDETTI